mercredi 29 octobre 2008

Sarkozy relance...
les attaques contre les travailleurs et la population


Plus d'État au service des riches et du capitalisme
Christine Lagarde avait déjà accordé 10,5 milliards aux principales banques françaises soi-disant pour favoriser la relance du crédit. On a vu comment la Caisse d'épargne comprend cette relance en perdant 695 millions en Bourse.
Sarkozy rajoute 275 milliards aux entreprises en même temps qu'il annonce la mort programmée de la taxe professionnelle. Avec les cadeaux précédents on atteint le chiffre faramineux de 659 milliards.
Champagne au château !
Outre 175 milliards d'investissements directs de l'État, Sarkozy a décidé de créditer les groupes stratégiques de 100 milliards pour mieux les armer dans la concurrence internationale acharnée qui s'annonce. Sa politique industrielle, ce n'est pas plus d'État pour mieux redistribuer les richesses, mais pour mieux mener la guerre économique.
Moins d'État pour la population, la protection sociale et les services publics
Le candidat du pouvoir d'achat des milliardaires a déclaré qu'il était hors de question d'augmenter les salaires, les pensions ou les minimas sociaux. En même temps, il essaie de nous convaincre que ses milliards aux patrons ne nous coûteront rien. En fait, le Medef et lui-même nous en adressent la facture.
D'abord le patronat, par une vague de fermetures d'entreprises, de licenciements, de chômage technique et de baisse de salaires.
Le gouvernement ensuite qui, dans le prolongement de l'assouplissement des 35 h et du travail des séniors, prévoit plus de mobilité, le travail le dimanche et continue à réduire les effectifs de la fonction publique. Plus de 8 millions de français vivent déjà avec moins de 700 euros par mois mais le gouvernement n'envisage que 60 000 contrats aidés supplémentaires pour un coût de 150 millions, une distribution d'actions qui dégringolent et une participation aux bénéfices déclarés qui n'existeront plus. On ne peut pas mieux se payer notre tête !
De plus, le petit soldat du Medef a annoncé la mort programmée de la taxe professionnelle payée par les patrons, soit 50% du revenu des communes. Cela veut dire la dégradation des services communaux. Les communes déjà en difficulté à cause d'emprunts douteux augmenteront les impôts locaux comme Paris vient de le décider.
Enfin le gouvernement a autorisé les patrons à reporter le paiement de leurs cotisations aux caisses de la Sécu, retraites, chômage. Ce provisoire qui risque de se prolonger alimentera les trous de ces caisses pendant que les salariés financeront les entreprises par leurs cotisations qui, elles, sont maintenues.
Préparer la riposte tous ensemble!!
Sarkozy laisse toutefois percer sa crainte : « nous risquons d'être confrontés partout à la révolte des classes populaires et des classes moyennes. » Eh oui ! Il y aura toujours une mesure de trop qui mettra le feu aux poudres. Et le vaste plan d'attaques contre les salariés de l'automobile pourrait bien y contribuer comme leur mobilisation commence à le montrer.
C'est en tous cas cela qu'il faut préparer et construire : une riposte générale tous ensemble.

jeudi 23 octobre 2008

Compte-rendu du CAN provisoire des 11 et 12 octobre 2008

Compte-rendu du CAN provisoire des 11 et 12 octobre 2008

Membres du CAN présents : Frédéric (Toulouse), Guillaume (Paris 20 Nord-Est), Loïc (Toulouse), Myriam (Toulouse), Sandra (Pantin), Pierre (Paris 20 Nord-Est), Yvan (Corbeil),Fanny (Toulouse Arsenal), Méredith (Saint Brieuc), Alain (Paris 13), Agathe (Nîmes), François (Paris 13), Béatrice (Bordeaux), Alain (Marseille), Jérôme (Gardannes), Rosie (Marseille), Alex (Rouen), Virginie (Rouen), Jean-Luc (Avignon), Anna (Marseille), Marie Hélène (Fraction étincelle LO), Simon (Fraction Etincelle LO), Robert (Paris 18), Yann (Clamart), Monique (Clamart Sud), Jacques (Mulhouse), Gallia (Alfortville), Helène (Carhaix), Josiane (Paris 9 et 10), Pierre François (Education Nationale), Roselyne (Grenoble), Coralie (Melun), Graziella (Issoire - Brioude - Vichy- Le Puy en Velay - Riom – Montluçon), Olivier (Clermont Auvergne), Jean Philippe (Paris 20), Olivier (Alençon), Sophie (Montpellier), Abdil (L'appel et la pioche), Anne (Paris 18), Christine (Sotteville),, Flavia (Paris 19), Basile (Cheminot), Xavier (Nanterre), Thibaud (Bordeaux III), Edouard (Paris 9 et 10), Jean-François (Montreuil), Céline (Agen), Myriam (Lyon), Dominique (Montbéliard), Camille (Marseille 4-5-6), Daniel (Hautes Alpes Gap Embrun).

1/ Situation politique et campagnes en cours (Intro : Pierre François)

Trois aspects doivent être observés.

1)L’aspect économique.

Nous sommes face à une crise grave, la récession est en cours de généralisation avec un ralentissement économique sans précédant. La crise est à la fois boursière, financière et bancaire et est accompagnée d’un bouleversement politique global. La crise n’est pas seulement dans la sphère du fonctionnement du capitalisme car elle est traduite aujourd’hui en effets politiques.
-Le libéralisme est en crise, les discours portés dans les années 90 sont démontés.
-Le besoin de réformer devient urgent.
Des questions se posent: Quelle est la profondeur de cette crise ? Va-t-on assister à une récession mondiale ? Quels bouleversements politiques va-t-elle entraîner ?
Va-t-on assister à la première récession mondiale ? L’épargne des chinois va-t-elle amortir les effets de la crise et permettre d’éviter, à l’échelle mondiale, une récession ?
Nous sommes dans une période où l’on est amené à décortiquer les rouages du système capitaliste.

2)L’aspect social.

Les théoriciens du tout marché appellent désormais à des règlementations étatiques.
Pour les anticapitalistes, c'est une occasion de démontrer les ravages du système : accélération des licenciements, baisse du pouvoir d’achat, augmentation du chômage...
Cette crise économique survient dans une situation qui paraissait déjà particulièrement difficile.
Le discours porté par le gouvernement qui tend à souligner la différence entre le capitalisme financier et le capitalisme industriel n'est là que pour dissimuler le cœur du problème.

3)L’aspect politique.

Le discours sur la différence entre le capitalisme financier et le capitalisme entreprenarial n'est là que pour dissimuler le cœur du problème.
La vraie question est qu'est-ce que cela va produire? Pour le moment, on assiste à un phénomène de sidération, une difficulté à décortiquer le système, les gens sont assommés de chiffres (amène à une dépolitisation). Cela nécessite d'être observé. Quel va être le type de mobilisation (salon de l'automobile, défense de l'hôpital de Carhaix)?
Il nous faut tenir un discours de mobilisation, prendre des initiatives unitaires mais aussi développer nos propres axes :
-face à la crise bancaire, face aux nationalisations des banques, il faut une réponse globale. On doit demander l'appropriation sociale, publique du système bancaire. La nationalisation ne suffit pas, il faut un service public bancaire, une centralisation du crédit et de l'épargne, savoir où va l'argent, planification des investissements. C’est à la population de décider où doivent être affectés les crédits.
-Sur le pouvoir d'achat : cela reste la campagne centrale alors que Sarkozy a abandonné ce discours. L’augmentation des salaires, l’augmentation des revenus, le partage des profits sont au cœur des questions.
-L'interdiction des licenciements.
Il nous faut nous concentrer sur des mesures simples, faire de l'agitation et des propositions unitaires en direction de toutes les forces sociales et politiques. Il faut être ensemble et nous rassembler, développer nos propres actes autour d’un meeting (OB + représentants du NPA), retransmis sur le net, aura lieu. Il faut sortir une brochure avec notre point de vue sur la crise

CONCLUSION

Remarque préalable : sur les 25 interventions, 7 ont été faites par des femmes.

1) Campagne de rentrée : on reste sur les décisions prises précédemment, mais la fixation d'une journée unique n'est plus d'actualité si on tente d'avoir une démarche unitaire avec d'autres forces. Il faut chercher des points de convergences (sur la défense des salariés) et prendre des initiatives (logique de cascades d'initiatives).
2) Lancer un appel à toute la gauche, les syndicats et les associations, sur la base d'un contenu (proposition sur notre analyse du capitalisme, sur des mesures d'urgence).
Nous devons faire des propositions d'actions aux divers comités.
3) Conférence de presse à 17h avec O.Besancenot et 2 camarades (comité de province + L'appel et la Pioche)
4) Nous devons réfléchir à la mise en place d'un plan d'urgence.
5) Nous devons travailler sur la constitution d'un matériel de fond sur la crise.

2/ Cartes et adhésions

Distribution des cartes:
Les cartes sont distribuées depuis le 14 septembre.
9780 cartes ont été distribuées. D'ici peu, nous atteindrons les 10 000 cartes commandées, couvrant ainsi l'ensemble du territoire (94 départements, hors Corse).

Remontée des adhésions:
Seulement 373 adhésions sont remontées. Les cotisations moyennes sont un peu inférieures à 30 euros selon les premiers chiffres.

CONCLUSION:

Faire remonter le plus vite possible les adhésions effectives pour 2 raisons:
-Manque de fonds pour les activités à venir ( location salles etc...)
-Besoin de faire un bilan d'étape sur l'avancée du processus nécessitant la comptabilité des adhésions remontées.

Envoyer les statistiques anonymes relatives aux adhésions effectives et prévues au sein de chaque comité pour évaluer plus facilement les forces du NPA.


3/ Contacts unitaires

Divers rendez-vous ont été pris:

-Avec la mouvance des collectifs anti-libéraux. (Monique-Guillaume-Yann-Anne)
=> Compte-rendu effectué.
Projet de fédération avec les alternatifs et collectifs unitaires. Des échanges ont eu lieu sur un certain nombre de problématiques (formes, parti, organisation..)
-Avec les alternatifs (Alain, Guillaume, Anne)
=> Compte-rendu effectué.
Sensibilités différentes avec les alternatifs mais intérêt évident pour le NPA malgré la grande méfiance qu'ils ont envers la LCR. Il faut montrer des signes d'ouverture.
-Avec les signataires de la tribune du Monde.(Ingrid, P-F, Monique, Jean-François)
=> Volonté de les rassembler au sein du NPA.
-Avec les communistes unitaires
=> rencontre prévue le 14 octobre à 18h30, compte rendu demandé. Réunion reportée car pas assez de volontaires pour constituer une délégation à cette date.
Certains communistes unitaires sont déjà dans le processus NPA.
-Avec les alternatives libertaires
=> rencontre prévue le 21 octobre

Compte-rendu des interventions:

4)A propos de Politis :
=> entre 500 et 600 participants environ. Le climat de ressentiment lié à l'expérience des collectifs unitaires est moins présent. Nécessité d'une force nouvelle.
=> Proposition d'une date avec compte-rendu. Il ne faut pas ignorer cette force. Attention à ne pas faire un clivage. Il faut continuer à débattre.
=> Désaccord entre nous de l'ordre de la nuance. Nous demeurons offensifs et nous nous rassemblons par le bas
-A propos des actions communes :
=> Il faut des actions et mobilisations unitaires.
=> Lorsque le NPA n'est pas à l'initiative, il n'y a pas de soucis, mais lorsqu'il devient initiateur, il existe des difficultés à rassembler.
-A propos des alliances:
=> Certains projets sont alternatifs, il convient de rester mobiliser sur la constitution du NPA, ceux qui seront intéressés peuvent nous rejoindre.
=> Faire attention aux signes de fermeture (texte de St Ouen sur C. Autain...)
-A propos des élections européennes:
=> à discuter lors de la prochaine réunion du CAN
-A propos de la Fraction Etincelle de L.O.:
=> La situation est nouvelle pour les camarades qui sont exclus de LO. Ils continuent à participer à titre d'observateur. Rencontre prévue pour faire point samedi 25 octobre de 14h à 20h.
- Rencontre à prévoir avec « les Motivés ».

-CONCLUSION:

Succès de la démarche politique du NPA mais nécéssité de continuer à oeuvrer à toutes les convergences possibles.
- Le PCF et LO n'ont toujours pas répondu à notre appel. Possibilité de réactiver des liens lors des manifestations et actions de terrain.

4/ Commission jeune

Introduction:
Décalage entre les jeunes qui se sont mobilisés très vite au sein des commissions « jeunes » et les comités qui ont peu pris en compte la jeunesse.

-Comment arriver à gagner des jeunes NPA?
-Comment organiser, construire et développer les actions?

La jeunesse est un secteur combatif. Les jeunes sont plus que motivés.
La jeunesse c'est l'avenir, il faut sortir des préjugés.
Les jeunes ont un rythme de mobilisation spécifique, ils n'ont pas connu les défaites du passé, ils sont en formation ou récemment dans le monde du travail et à ce titre n'ont pas forcément la même vision du monde du travail et de la lutte. Les rythmes de politisation sont différents. Il existe parmi eux plus de spontanéité à se mettre en action. La question de la formation y a une place très importante puisque les jeunes ont, par la force des choses un manque de connaissance et d'expérience politique.
Les besoins sont donc spécifiques (structuration + efficace sur les facs ou près de chez soi).

Constat bilan NPA jeunes:

50 comités jeunes ont vu le jour (mais ne sont pas tous recensés par le NPA).
Ils militent essentiellement sur les facs, dans les syndicats étudiants. C'est pour beaucoup leur première expérience politique.
Ils ont besoin d'un cadre spécifique pour bien s'exprimer, sans complexe par rapport aux anciens, pour proposer de nouveaux points de vue et pour se coordonner de manière efficace.
Le « secrétariat jeune » existe pour centraliser les expériences, élaborer le matériel et mobiliser les jeunes.

Compte rendu des interventions:

- Réfléchir à une autre organisation que celle LCR-JCR pour le NPA.
Faire attention à l'autonomie d'un groupe = > mise en place d'un petit pouvoir.
-Se poser des questions sur l'intégration des jeunes au sein du NPA.
-Le courant régénérateur des jeunes nous fera avancer. Il faut permettre aux jeunes de nous rejoindre.
-Difficulté de fonctionnement entre le CAN et le secrétariat jeunes. Il faut apprendre à fonctionner ensemble. Différence de sensibilité.
-Difficulté à rompre le fossé générationnel.
-La jeunesse doit être sensibilisée à l'avenir global de la planète.
-On surdimensionne parfois les campagnes pour la revalorisation des diplômes au détriment de la lutte pour la transformation révolutionnaire sociale.
-Il doit y avoir une souplesse de structuration.
-Difficulté de terrain à participer en même temps au comité jeunes et comités locaux.
-Difficulté à toucher les jeunes de certains quartiers déscolarisés.

CONCLUSION GENERALE:

-Il n'est pas question de séparer les jeunes du processus NPA.
Les comités jeunes sont intégrés et inclus dans le NPA (dans toutes les instances du parti).
-Il n'y a pas de volonté de recréer les JCR. Ce sont nos idées qui fédèrent.
-Il existe une pratique militante de la jeunesse parfois spécifique dans son fonctionnement, il faut en tenir compte.
-On doit permettre aux jeunes de se réunir et créer du matériel spécifique.
-En termes de profil politique:
- C'est un système global capitaliste = nous avons besoin d'une mobilisation globale.
-- Le NPA c'est un mouvement d'ensemble avec des intérêts communs.
-On doit convaincre toutes les sections de se mobiliser pour la jeunesse. Il faut des liens.
-Les jeunes doivent avoir un moment pour se rencontrer entre eux, tout en conservant une coordination nationale.
-Les jeunes des quartiers sont tout à fait mobilisables, mais on ne peut pas demander aux jeunes de régler les problèmes des jeunes non scolarisés que les comités n'ont pas réussi à régler.
-L'intervention dans la jeunesse doit être une priorité. Les jeunes doivent pouvoir intervenir quelque soit la structure.

Une rencontre nationale « Jeunes » est prévue le 19 octobre. Les membres du CAN sont invités à s'y rendre et à diffuser l'information auprès des comités.


5/ Affaire Rouillan

Rappel de l'affaire.

Mobilisations prévues:
Création d'un comité unitaire à Marseille avec PCF, LO, Sud, Alternative Unitaire contre la réincarcération de Rouillan.
Conférence de presse mercredi à Paris à l’initiative de « Ne laissons pas faire ».
Rassemblement aux Baumettes prévu mercredi.
Mobilisation importante des comités du NPA 13.

Compte-rendu des interventions
Aucune volonté de réintroduire des éléments du passé.
« Action directe » n'existe plus, si aujourd'hui il existait une pression pour utiliser les méthodes d'Action directe, ce serait vivement combattu.
Manipulation des médias soulignée tout comme la satellisation médiatique. La réincarcération de Rouillan montre qu’on a à faire à une justice d'exception.
Interrogation de certains camarades sur la compatibilité de l'orientation politique de Rouillan et celle du NPA.
Rappel du fait que Rouillan a adhéré sur la base établie par le comité et le principe de participer au processus constituant du NPA.
Il n’ y a pas à refaire son procès.
Toute personne qui souhaite adhérer au NPA le fait sur la base du programme qui est encore en discussion aujourd’hui.

6/ Compte-rendu des commissions (en plénière)

-Commission programme

Constatation des difficultés à percevoir la différence entre « programme » et « orientation ».
Le programme doit aborder l'aspect référentiel.
Plan définitif, réajustement sur les titres des parties.
« programme » transformé par les termes « Principes fondateurs »
Exigence : 5000 signes par partie.

Partie 1
Dénonciation des méfaits du capitalisme. Différents aspects des ravages du capitalisme.
Equilibre entre dénonciation du système et les éléments de la crise qui permettent de faire comprendre notre raisonnement. Il ne faut rien de trop conjoncturel.

Partie 2
« Un autre monde est possible = le socialisme »
Introduire sur le fait que la référence à ce système c'est le socialisme (en terme de rupture avec le cœur du capitalisme).
Il faut expliquer comment s'y prendre.

Partie 3
Comment passer du capitalisme au socialisme.
Il faut traduire le terme de « programme de transition » en termes concrets.
Il faut arriver à dire et illustrer comment on part des besoins de tous, sans être un programme minimum, pour résoudre les difficultés et les souffrances de la majorité en dessinant la société voulue.
Intégrer le fait que cela comporte l'ensemble des dimensions du socialisme (exploitation des salaires, féminisme, internationalisme...) sans en faire un texte d'orientation.

Partie 4
De quel type d'outil a-t-on besoin?
Question de la démocratie dans le parti et de ceux et celles avec qui on agit.
Aller vers un cadre international.

Remarques annexes:
-Les phrases tournaient trop en rond, n'étaient pas assez directes.
-Des éléments n'apparaissent toujours pas : la question stratégique? Créer un parti basé sur quelles bases sociales?
-Il manque une phrase finale avec plus d'ampleur.
-Beaucoup de travail sur la manière de procéder.

-Commission orientation

Exigence: 25000 signes (doit dire beaucoup de choses sans que cela soit trop long pour être lu par un maximum de personnes).
Le plan n'a pas changé.
Choix d'un plus grand développement sur la crise (soit la partie 1) tout en sachant que cela risque d'être déjà obsolète au moment du congrès (réajustement)
4 groupes de travail ont été mis en place pour écrire le texte.
Discussion sur le syndicalisme. Réécriture à prévoir.
La partie 4 sur les européennes est pour l'instant conservée, la question n'est pas encore tranchée.
Il faut réfléchir à quelles revendications mettre en avant.

Commission statuts

Améliorer le texte pour les 8 et 9 novembre.
Soucis de transparence, démocratie, respect des structures de base.
Le débat ne fait que commencer donc beaucoup de retard a été pris.

Thèmes abordés :
1 - Mise en place et modalités d’élection de la future direction NPA Conseil Politique National et articulation avec les différentes structures du parti.
Le CPN :
-Représentatif de tous les militants NPA
-Doit tenir compte de l’hétérogénéité et sensibilités qui le traversent, voire des courants politiques qui désireraient s’organiser en tendances.
-Limiter le nombre de membres de la future direction.
-Une proposition de 150 membres a été avancée et n’a pas fait l’objet de désaccords.
-Trouver un mode de fonctionnement qui permette une bonne représentativité des comités par le regroupement de comités et le regroupement de membres isolés. C’est aux comités de base de décider.
-Mise en place de structures départementales.
-Proposition d’une élection à deux collèges: une partie du CPN serait élue sur la base d’orientations politiques éventuellement structurées en courants, l’autre comme représentation des (regroupements de) comités. Le débat a souligné le double danger d’une formalisation artificielle de courants, notamment pour le congrès de fondation, et d’une “double légitimité” dans laquelle la représentation directe des comités contribuerait à écraser la diversité des expressions politiques.
Fédéralisme et centralisation.
-La Fraction de LO, bien qu’attachée au centralisme démocratique, estime que les statuts doivent permettre à divers courants politiques de continuer à exister dans le futur parti pour vérifier effectivement, dans la pratique et la durée, s’ils peuvent ou non y trouver leur place.
-Mise en place d’un exécutif (secrétariat) discutée (mais fait un très large accord).

2 - La rotation des directions
-Proposition d’une formule qui limite à trois voire deux mandats les postes de direction, C’est à dire 6 ou 4 ans si on fait un congrès tous les 2 ans, et ce en veillant à assurer l’efficacité et une réelle continuité du fonctionnement des instances.

3 - La rotation des permanents.
-Trouver un accompagnement organisationnel et un suivi du CPN qui prenne en compte la formation professionnelle.
-Un mandat semi-permanent peut permettre de ne pas rompre avec l’insertion professionnelle mais n’est pas toujours envisageable.

4 - Le mandat impératif.
-La majeure partie des intervenants s’est exprimée contre le mandat impératif, estimant qu’un mandat impératif peut figer les débats., empêcher la discussion d’aller à fond et d’évoluer au fil des échanges.

5 - La révocabilité
-Doit exister dans toutes les instances exécutives de l’organisation et est garant de l’application démocratique des décisions prises par l’organisation.

6 – La parité dans les instances
-Devra être appliquée au CPN et dans toutes les instances

7 – La structuration des comités
-Quelques interrogations sur la structuration en Comités jeunes.

-Commission sur le nom

Définition de la fonction de la commission: organiser la discussion politique.
Le nom du parti doit refléter l'identité politique du parti.

Trois préoccupations:
-Qu'est ce que l'on veut?
-Avec qui ?
-Comment on y arrive?
Amener à une discussion sur les mot et leur sens.
Passer en revue une série de mots. Quel sens y mettre etc..

CONCLUSIONS GENERALES SUR LES COMMISSIONS

=> Rédaction des textes enrichis par les travaux du week end prévu pour vendredi 16 octobre
= > Mise en place d'un serveur FTP pour héberger les propositions de textes afin que tous puissent y avoir accès.
=> 2 camarades du contrôle de la LCR étaient présents à la commission statut pour mettre à disposition du nouveau parti leurs expériences. Réunion avec les membres du CAN statut prévue pour préparer la coordination de novembre.


7/ Organisation de la coordination du 8 et 9 novembre

Rôle de la coordination nationale du 8 et 9 novembre
La réunion nationale est une réunion de travail et doit donc être plus resserrée que celle de juin.
Il n'y aura pas de vote.
Cette réunion doit permettre de proposer des textes à voter au mois de janvier pour le congrès de fondation.

Participation
-1 délégué par comité ( 2 si impossibilité d'en faire l'économie)
-les membres du CAN doivent être présents pour faire état de leur travail.

Fonctionnement
-Choix de plusieurs commissions qui travaillent en même temps sur les trois texte de congrès puis présentation et compte-rendu du travail en séance plénière. Cela permet à tous les délégués de participer au travail sur les trois textes.
-2 rapporteurs pour chaque commission

Mandat du CAN

Réajustement du CAN en fonction de la réalité des collectifs en novembre ( création de nouveaux comités depuis la coordination de juin) .
Possibilité de faire un roulement au sein du comité lors de la coordination nationale de novembre (laquelle peut être utilisée pour la transition de mandat entre 2 camarades).

Contributions sur les textes

-On favorise les contributions courtes et collectives.
-Il sera renvoyé 3 textes réajustés (probablement le vendredi 17 novembre).
-Les comités ont jusqu'au 7 novembre pour proposer leurs contributions.

-Organisation des commissions thématiques

Etat des lieux des commissions thématiques

Les demandes de rencontres nationales sont un peu désordonnées.
-Commission « jeunes » : prévue le 18 octobre
-Commission « écologie »: en préparation
-Commission « féminisme » en discussion
-Commission « LGBTI »: prévue en novembre
-Commission « quartiers populaires »: après la réalisation d'un 4 pages distribué au forum des quartiers populaires , rencontre à prévoir

D’autres nouvelles créations de commissions ont été évoquées mais sans proposition de rencontre nationale, l’idée est de recenser les commissions de travail existant à la LCR qu’il faudrait conserver et organiser le passage entre celles-ci et le NPA et quelles sont les commissions thématiques à mettre en place ;
-Commission nationale ouvrière de la CNO se réunit le 20 octobre pour discuter de cela après la rencontre nationale des 28 et 29 septembre
-Commission « éducation »: à intégrer dans la commission « salariés », liste de diffusion?
-Commission « défense des libertés, prison, répression »: à prévoir
-Commission « culture » : à l'étude, forte demande
-Commission « formation »: prévue le 7 décembre (pré-réunion le 6 au soir pour les statuts)

Enveloppe de financement des rencontres nationales vues ce week-end: 2000 à 3000 euros/ rencontre
Incitation à se tourner vers l'auto-financement.
Proposer aux commissions existantes de la LCR de faire un texte écrit faisant office de bilan.
Besoin de réfléchir pour préparer l'Université d'Eté du NPA.


8/ Calendrier

-25 octobre: rencontre avec une délégation de la fraction « Etincelle » de Lutte Ouvrière.
-8 et 9 novembre : coordination nationale du NPA à la Plaine St Denis
- 6 et 7 décembre: prochaine réunion CAN

lundi 20 octobre 2008

Olivier Besancenot : "Avec la crise, un chapitre des possibles est en train de s'ouvrir"



Olivier Besancenot : "Avec la crise, un chapitre des possibles est en train de s'ouvrir"



Article publié dans Le Monde du 17/10.



Alors que son organisation doit lancer le Nouveau Parti anticapitaliste en janvier 2009, Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR, donne son analyse de la crise et des mesures prises par le gouvernement.



Qu'est-ce que la crise révèle de nouveau ?



Elle a vu s'effondrer une illusion : celle qui présentait le capitalisme comme l'horizon indépassable de l'humanité. Depuis dix jours, on parle de crise systémique c'est-à-dire qu'on avoue que le système a failli s'effondrer de lui-même. Je ne suis pas particulièrement réjoui de voir nos pronostics confirmés parce que c'est rarement les capitalistes qui payent la facture de telles crises, c'est en général le peuple. Mais aujourd'hui tout le monde s'accorde pour reconnaître l'importance et la profondeur de cette crise internationale, dont la LCR parle depuis la crise des subprimes à l'été 2007. Ce n'est pas l'énième soubresaut boursier mais une secousse qui, pour la première fois depuis le début des années 1980, touche non pas la périphérie mais le coeur de la bête : les Etats-Unis et le système bancaire. Le système finit par se noyer dans son propre sang.



Cette crise ne remet-elle pas en cause vos analyses d'inéluctabilité de la chute du capitalisme ? Il semble résister encore...



Une partie du mouvement ouvrier a été bercée par cette prophétie qui voulait que la roue dentée du progrès avance d'elle-même. Moi, je n'y ai jamais cru. J'appartiens à une génération qui s'est rendue compte que le capitalisme était capable de se purger lui-même au prix de crises, de catastrophes sociales et écologiques ou de guerres. Il a cherché à se débarrasser de toutes ses entraves en revenant à un marché sans limites. On a abouti à un système de capitalisme pur, un peu comme celui que Marx avait sous les yeux voici 150 ans. L'anachronisme aujourd'hui, c'est celui que célèbre Sarkozy à travers le capitalisme entrepreneurial alors que les quelques grands groupes qui font la loi combinent activités financières et industrielles.



Que pensez-vous du choix des gouvernements européens d'investir massivement pour sauver le système bancaire ?



Je suis scandalisé qu'on dilapide les deniers publics dans les entreprises privées. On privatise La Poste et on renfloue Dexia. Les pouvoirs publics sont capables de trouver en deux heures des dizaines de milliards pour les coupables de la crise, alors que depuis des mois, sous prétexte que les caisses de l'Etat sont vides, ils refusent de verser un seul centime d'euro pour les victimes de la crise. Mais surtout, ce déblocage subit d'aides aux banques ne réglera rien : le plus gros des difficultés économiques reste devant nous, en France, en Europe et aux Etats-Unis. Le budget des Etats est complètement flingué, avec toujours plus de dépenses et toujours moins de recettes et des cadeaux fiscaux qui ne s'arrêtent pas. On peut être sûr qu'on va assister à une récession majeure.



Mais les solutions de rachat des banques, n'est-ce pas une sorte de nationalisation comme vous le préconisez ?



Cela n'a rien à voir avec ce qu'on propose car ce ne sont pas des nationalisations ! Dans le plan anticrise du gouvernement, il n'est même pas envisagé que l'Etat ait le droit de vote dans les banques qu'il rachète. C'est hallucinant. Plutôt que d'investir dans des banques qui sont en train de s'écrouler dans la guerre de l'économie de marché, nous proposons de réunifier toutes les banques, publiques comme privées, dans un seul service public bancaire, placé sous le contrôle des salariés, des consommateurs et des usagers. Il faut faire irruption dans l'économie privée pour satisfaire les besoins de la majorité de la population et ôter à une minorité d'individus le pouvoir qu'elle a sur l'économie.



Cette crise semble tomber à pic pour vous...



Elle peut servir de révélateur pour comprendre qu'il est temps, nécessaire et possible de changer de société. Dans cette crise majeure, on peut ressusciter l'espoir. Il existe un petit climat social, comme on le voit avec les salariés de Sandouville ou ceux de l'automobile. A tous ceux qui subissent la crise, c'est le signe qu'un chapitre des possibles est en train de s'ouvrir. D'où l'importance de renforcer une gauche clairement anticapitaliste qui construise une unité sociale des exploités pour stopper les mesures en cours dans la fonction publique, le blocage des salaires, la remise en cause du repos dominical, les retraites... sans attendre 2012. Je propose une rencontre unitaire de toute la gauche sociale et politique pour soutenir toutes les initiatives de résistance.

vendredi 17 octobre 2008

INTERVIEW DE PIERRE-FRANCOIS GROND (LCR)


Interview de Pierre-François Grond (LCR)
envoyé par rue89

DISCOURS D'OLIVIER BESANCENOT A PESSAC

SORTIR DU CAPITALISME DE TOUTE URGENCE!

Le nouveau plan Paulson, adopté par le Congrès américain, comme le premier financement français d’une banque en faillite, Dexia, montrent ce que sera la réponse capitaliste à la crise : sauver le système en sauvant les riches, et faire payer tout cela par les populations, qui n’ont évidemment aucune responsabilité dans le désastre. Que le PS ait approuvé, sans surprise, le financement public de Dexia (et s’apprête à approuver toutes les socialisations des pertes à venir) montre que sa conversion officielle récente à l’économie de marché n’est pas un vain mot. Pas d’unité nationale, pour sauver le capital !


La crise capitaliste peut entraîner tout le monde dans son sillage, avec son lot de chômage en plus, de salaires réduits, de familles expulsées de leurs logements, de famines, de destructions écologiques, de tensions et de guerres. La gauche libérale ayant à l’évidence partie liée avec le système en crise, ce n’est que de la gauche anticapitaliste que peuvent venir des propositions concrètes, immédiates, pour stopper les conséquences de la crise et en protéger les plus faibles.


Il faut en premier lieu socialiser le système financier. Il faut freiner les spéculations financières. Cela peut se faire par l’instauration d’une taxe dissuasive sur toutes les transactions boursières, celle d’un délai de six mois entre l’achat et la revente des titres et, s’il le faut, la suppression de la vente des titres (suspension des Bourses). Il faut de toute urgence assurer la transparence de la finance, en supprimant tout secret bancaire. Cela suppose la fin des paradis fiscaux, y compris au sein de l’Europe (Luxembourg). Les banques de ces États voyous devront se soumettre à la transparence, ou alors être interdites de toute transaction avec celles de l’Union européenne.


Il faut la nationalisation de toutes les grandes banques et compagnies d’assurance, faillies ou pas.Ce qui implique : la nationalisation, sans indemnité et sans vente des actifs ultérieurs, le rejet de la mutualisation des pertes avant de reprivatiser les profits ; la mise en place d’un service public bancaire, sous contrôle de la population, mutualisé, qui aurait pour objectif de drainer l’épargne, de mobiliser le crédit pour satisfaire des besoins sociaux élémentaires décidés par la collectivité ; l’extension du service public à l’échelle européenne, l’abrogation de l’indépendance politique de la Banque centrale européenne afin que les choix financiers s’opèrent sous le contrôle démocratique des populations et ne restent pas aux mains d’une technocratie soumise « aux lois du marché ».


Ensuite, il est nécessaire de mettre un terme au droit divin lié à la propriété capitaliste. Il faut donner aux travailleurs de véritables pouvoirs dans l’entreprise et, pour cela, modifier le droit de propriété, par exemple par la participation d’une représentation des salariés aux pouvoirs de décision. Cela implique l’exercice d’un contrôle ouvrier, avec ouverture des livres de comptes. Travaillant dans l’usine, au bureau, jour après jour, souvent année après année, créant les richesses, les salariés ont depuis longtemps conquis le droit d’exercer leur pouvoir. Si les patrons refusent le partage du droit de propriété, s’ils s’opposent au contrôle ouvrier, nous demandons leur expropriation et la mise de l’entreprise sous autogestion ouvrière.



Une nouvelle répartition des richesses est également nécessaire. Une des sources de la crise est la faiblesse du pouvoir d’achat. Dans l’immédiat, les travailleurs ne doivent pas faire les frais d’une crise qui n’est pas la leur. En ce qui concerne l’emploi, nous exigeons l’interdiction des licenciements et la nationalisation des entreprises qui menacent de fermer, avec relance de la production sous contrôle ouvrier. En effet, on nationalise des banques pour sauver les profits : au nom de quoi refuserait-on de nationaliser des entreprises pour sauver des salariés ? Nous revendiquons le maintien du pouvoir d’achat des salaires, par l’introduction d’une échelle mobile qui augmente automatiquement les salaires en fonction de l’inflation, 300 euros d’augmentation pour tous et un salaire net minimum porté à 1 500 euros. Nous voulons le relèvement des minima sociaux, une indemnisation du chômage digne de ce nom, l’arrêt de toute nouvelle privatisation (dont celle de La Poste), et que l’on revienne sur les contre-réformes introduites en matière de retraite et de santé.



Comment financer tout cela ? Pas un sou ne doit sortir de notre poche : c’est aux capitalistes de payer la crise de leur système. La taxe sur les transactions financières sera utilisée pour ce faire. L’urgence commande aussi de récupérer l’ensemble des dividendes des actionnaires pour l’année en cours. Plus généralement, il faut une profonde réforme de la fiscalité, qui taxe les profits capitalistes, dont les mesures immédiates doivent être : du côté des dépenses, supprimer tous les cadeaux aux entreprises ; du côté des recettes, revenir sur les dégrèvements consentis aux capitalistes (dont les 15 milliards votés en début du mandat de Sarkozy), rétablir un prélèvement plus élevé sur les bénéfices des entreprises, accroître l’impôt sur la fortune, à hauteur du creusement des inégalités dans la répartition des patrimoines. ■

OLIVIER BESANCENOT

BILAN DU SECRETARIAT JEUNE POUR LA REUNION DES 18 19 OCTOBRE

Bilan du secrétariat jeune à la réunion des 18 et 19 octobre

La création du NPA rencontre aussi un écho important dans la jeunesse. Alors que le niveau d’organisation de la jeunesse est encore plus faible que chez le reste des salariés, plusieurs centaines de jeunes ont rejoint les comités pour un nouveau parti. Ces jeunes sont à la fois, ceux avec qui nous avons lutté dans les dernières mobilisations (mouvement lycéen, LRU, CPE …), ceux avec qui nous menons des batailles quotidiennes dans les syndicats ou association étudiantes et des jeunes qui veulent en finir avec ce système qui ne leur réserve aucun avenir et font leur première expérience politique en rejoignant le nouveau parti. L’implantation de comités NPA sur de nouvelles facs, de nouveaux lycées ou encore les quelques comités jeunes travailleurs, permet déjà de mesurer le changement quantitatif et qualitatif que représente la création du NPA.
L’enjeu de nos discussions, maintenant, doit être, la construction d’un nouveau parti qui soit un outil utile aux jeunes, qui leur permettre de construire et d’intervenir dans les luttes de la jeunesse, un parti qui permette d’organiser les jeunes en leur offrant des cadres de discussions et d’action adaptés à leurs préoccupations et à leurs rythmes spécifiques de politisation et de mobilisation. Nous avons essayé de faire une synthèse de l’expérience des différents comités, en essayant de généraliser le meilleur et en essayant de répondre aux besoins qui se sont exprimés dans le cours du processus, nous avons essayé d’en tirer des conclusions pratiques pour le fonctionnement du futur parti et pour notre intervention en direction de la jeunesse..

Les comités jeunes
Pour l’instant dans le processus, le mode de structuration jeune le plus répandu sont les comités jeunes. Il en existe aujourd’hui 48. Il existe aussi quelques commissions jeunes dans des comités de quartiers. Les comités jeunes permettent à la fois de discuter dans des cadres entre jeunes ce qui permet de lever la difficulté qu’il peut y avoir à parler ou défendre un point de vue devant des militants beaucoup plus âgés, mais surtout ils permettent de discuter et d’élaborer l’activité militante en direction des jeunes. C’est la création de comités « au plus proche » d’eux, sur les lycées, les facs… qui a permis de gagner de nombreux jeunes au NPA.
Vu la centralité que représente le secteur qu’est la jeunesse, il faudrait que l’ensemble des villes où des comités NPA existent, essaie d’avoir une intervention en direction des jeunes (distribution sur des lycées ou des CFA …). Même si ce n’est pas réalisable dans l’immédiat partout, il faudrait que toutes les villes se fixent l’objectif de monter un ou des comités jeunes.
Bien évidemment, il faut tisser des liens forts entre les jeunes et l’ensemble des militants du NPA. C’est pourquoi, il faut organiser des AG régulières de l’ensemble des comités NPA d’une même ville, département ou région.

Besoin de coordination
Dès le début du processus, la coordination des différents jeunes a été un élément important. Nous nous sommes appuyés sur les expériences positives des différents comités pour construire de nouveaux comités, nous implanter dans de nouveaux endroits. L’expérience du comité de Quimper nous a montré qu’il était possible de monter des comités avec des jeunes travailleurs, les AG de lycéens qui se sont déroulées dans le 92 ont servi d’exemple pour préparer la journée du 7 octobre sur les lycées…Le secrétariat jeune s’est montré un outil efficace pour centraliser les informations des différents comités. Nous nous sommes répartis entre les membres du secrétariat les différentes régions à suivre pour pouvoir centraliser les différentes informations des comités jeunes.
Nous avons vite compris aussi l’intérêt de se coordonner pour mener des campagnes communes en direction de la jeunesse. C’est ce que nous avons essayé de faire avec le 4 pages que nous avons sortis début septembre et l’affiche. Nous devons encore progresser sur ce point. Pour que le NPA ait une influence dans les mobilisations, nous devons chercher à agir ensemble au même moment sur les mêmes questions (convoquer des AG sur les lycées contre les suppressions de postes et la réforme du Bac, …)
Un des objectifs de cette réunion nationale est de pouvoir mieux coordonner notre action en direction des jeunes. Faire de temps à autre des réunions plus larges que le secrétariat jeune, avec des représentants de chaque comité paraît être un élément important.

La question du matériel
Nous voyons que plus nous progressons dans le processus, plus nous avons besoin de matériel régulier pour intervenir. Ces dernières semaines les comités ont été en demande de tracts réguliers spécifiques pour diffuser sur les lycées, sur les facs ou sur les CFA. De même des comités, notamment les comités les moins solides (avec de monde ou regroupant que de très jeunes militants comme sur les lycées) étaient aussi en demande d’argumentaires sur la crise financière ou sur la réforme du lycée, d’aides pour lancer des réunions publiques ou des AG. Le secrétariat jeune qui ne se réunit que tout les mois et demi, deux mois n’était pas en mesure de répondre à l’ensemble de ces besoins rapidement. C’est pourquoi nous avons mis en place une équipe plus restreinte (secrétariat restreint) qui se voit toutes les semaines ou tous les 15 jours pour élaborer ces outils dont nous avons besoins pour militer et continuer à construire de nouveaux comités.
Il est évident que pour nous adresser à la jeunesse, nous avons besoin d’outils un peu spécifiques. Les préoccupations des jeunes ne sont pas forcément les même que le reste des salariés, de même les modes de mobilisations et de politisation ne sont pas identique. Nous devons donc élaborer ces outils spécifiques. Le secrétariat jeune, en s’efforçant de représenter au mieux l’ensemble du processus dans la jeunesse et pouvant ainsi le mieux cerner les préoccupations des jeunes, doit pouvoir élaborer et décider du matériel et des campagnes dont nous avons besoin.

mardi 14 octobre 2008

COMMUNIQUE


Nous apprenons avec joie et soulagement la décision, annoncée ce dimanche 13 octobre 2008 par l’Elysée, de renoncer à l'extradition de Marina Petrella en application de la clause humanitaire. Les plus hautes autorités de la République, in primis le Président Sarkozy, ont donc entendu la cause qui était celle de Marina et la nôtre. Dont acte, car il faut « donner à César ce qui lui revient ».
Cette juste décision permettra à Marina de retrouver sa famille, se soigner et, nous l'espérons, reprendre le chemin d'une vie engagée en France depuis plus de 15 ans.
Nous remercions toutes celles et ceux qui se sont battus avec nous depuis le mois d'août 2007, et qui ont permis ce dénouement de la raison et du coeur. Un grand merci aussi aux avocats de Marina, Mes Irène Terrel et Jean-Jacques de Felice, dont la compétence le dévouement et la ténacité ont été hors pair.
Nous n'oublions pas la situation des autres réfugiés italiens en France. Cet espoir d'une vie retrouvée pour Marina doit indiquer la voie d'une solution politique qui reconnaisse définitivement leur présence en France.
Nous invitons toutes celles et ceux qui ont accompagné notre combat de nous retrouver pour un rassemblement de solidarité le 16 octobre prochain à Beaubourg.


Collectif de soutien à Marina Petrella

vendredi 3 octobre 2008

LE CAPITALISME FAIT FAILLITE ET SARKO SE PAYE NOTRE TETE!

Le capitalisme fait faillite et
Sarkozy se paye notre tête
“ Je veux le dire aux Français : l’anticapitalisme n’offre aucune solution à la crise actuelle (…) La crise actuelle doit nous inciter à refonder le capitalisme sur une base éthique ” N. Sarkozy à Toulon, le 25 septembre
Qui aurait imaginé que le président bling-bling s’en irait un jour dénoncer les “ excès ” du capitalisme “ financier ” ?
Oui, la situation est grave. Oui, la soif de profits jamais satisfaite d’une poignée de privilégiés met toute la société en danger. L’accumulation sans fin des capitaux n’est pas une dérive du capitalisme mais le cœur de son fonctionnement.
Dans son discours de Toulon, Sarkozy a reconnu qu’il y a eu de grosses erreurs, des dérives. Mais, a-t-il prétendu, ce n’était pas le vrai capitalisme car celui-ci serait “ moral ”, “ éthique ”, “ productif ”. Cause toujours… Il reste que sa seule proposition face à la crise, c’est de poursuivre et aggraver les agressions antisociales qu’il mène déjà sur tous les terrains.
Il a ainsi annoncé, pêle-mêle : un nouveau recul du pouvoir d’achat et l’explosion des licenciements ; le maintien du plan de saccage de l’hôpital public ; l’accélération de la contre-réforme de l’Etat avec, il s’en est vanté, “ dès l’an prochain un total sans précédent de 30 600 emplois supprimés dans la fonction publique ” ; un gros paquet de nouvelles aides, exonérations de charges et d’impôts pour les patrons.
Enfin, Sarkozy s’est engagé à ce que l’Etat vienne au secours des banques, assurances et sociétés de crédit, si ces dernières se retrouvaient en défaut de paiement. Comme aux Etats-Unis, on “ nationaliserait ” donc leurs pertes en les faisant financer par nos impôts. Déjà victimes des bas salaires, de la précarité et de la hausse des prix, les travailleurs subiraient ainsi une véritable “ double peine ”.
Dans le même temps, la privatisation de tout ce qui peut faire du profit, elle, continue de plus belle. Exemple : la Poste, dont le gouvernement vient d’annoncer “ l’ouverture du capital ” et l’entrée en Bourse (une décision prise en plein milieu de la tourmente des marchés...)
Aux riches de payer leur crise
Tous les gouvernements sont inquiets pour l’avenir du système et parlent désormais du besoin de “ nouvelles régulations ”, d’une intervention accrue de l’Etat dans l’économie. Mais quel que soit le degré de sincérité de ces déclarations, ils sont d’accord sur un but : faire payer la crise, leur crise, aux classes populaires.
A nous de ne pas l’accepter et de reprendre aux financiers, aux patrons et aux actionnaires tout ce qu’ils nous ont volé.
Les luttes de résistance foisonnent, mais elles restent dispersées et trop souvent isolées. Aidons à les coordonner, à les unifier.
Parmi d’autres mobilisations dans le privé et le public, la grève de la Poste du mardi 23 septembre a été un succès. Un large front syndical, politique et associatif, s’est formé au niveau national. La bataille qui commence contre la privatisation de la Poste peut être l’occasion de mettre un coup d’arrêt aux attaques et de changer le rapport de forces.
Sarkozy a clairement identifié son ennemi : l’anticapitalisme. Là au moins, les choses sont claires. Ni éthique, ni moral, ni réformable, ce système de sauvages doit être combattu et renversé. Venez avec nous construire le NPA !