vendredi 19 décembre 2008

Ils prennent peur…

« Les Français peuvent renverser le pays. Regardez ce qui se passe en Grèce », aurait déclaré Sarkozy, mercredi 10 décembre, lors d’un déjeuner avec les députés UMP à l’Élysée, d’après Le Figaro, dont la rédaction est sans doute agitée par les mêmes craintes.
À l’heure où ces lignes sont écrites, les mobilisations de la jeunesse se poursuivent en Grèce. Leur force ne s’est pas démentie depuis le 6 décembre, date de l’assassinat d’un jeune de 15 ans, Alexis Grigoropoulos, par un officier de police, à Athènes. Leurs racines sont profondes. Il y a bien sûr l’accumulation de forces permise par un mouvement étudiant et lycéen qui se développe depuis plusieurs mois, contre la marchandisation du système éducatif. Mais la mobilisation est aussi liée au contexte social global que connaît la Grèce, à la politique d’austérité menée par le gouvernement de « centre droit », aux scandales de corruption, au chômage élevé, notamment chez les jeunes (23 %), à la précarité, tout cela fortement aggravé par la crise économique.
Dans ce contexte, mercredi 10 décembre, la journée de grève générale a été bien suivie, et la convergence avec les mobilisations des jeunes s’est réalisée naturellement, avec, entre autres slogans : « Des cadeaux aux banques, mais des balles contre la jeunesse : l’heure est venue de prendre nos affaires en main ! » En France et ailleurs, les médias veulent convaincre qu’il ne s’agit que d’explosions de violence, d’émeutes, causant des dégradations inquiétantes et résultant du « malaise d’une génération ». C’est semble-t-il aussi l’opinion de Daniel Cohn-Bendit, qui considère que les jeunes « ont raison de se révolter s’ils en ont ras-le-bol », mais qui refuse de les soutenir et renvoie les événements à des spécificités grecques, refusant volontairement la comparaison avec la situation française.
Mais c’est passer à côté de la réalité que Sarkozy a bien comprise : il s’agit de la première explosion sociale européenne face au libéralisme et face à la crise. Et un scénario comparable est envisageable dans toute une série de pays européens. Le chef de l’État n’est d’ailleurs pas le seul à s’inquiéter : au Parti socialiste, Laurent Fabius a déclaré que « ce qu’on voit en Grèce n’est pas du tout malheureusement hors du champ de ce qui peut arriver en France », tandis que Julien Dray estime que « le syndrome grec menace l’ensemble des pays aujourd’hui ». En Grèce même, les violences servent de prétexte aux partis de l’opposition institutionnelle pour refuser de soutenir le mouvement, convaincus qu’en dernière instance, c’est la stabilité du système qu’il faut sauver. La poursuite du mouvement, dans un tel contexte, est d’ailleurs un signe de sa profondeur, puisque le gouvernement grec se trouve très fortement déstabilisé par un mouvement indépendant des principaux prétendants à l’alternance.
Nous n’avons pas de telles préventions : nous affirmons notre entière solidarité avec les mobilisations en cours en Grèce et, il faut bien le dire, nous ne craignons pas, comme tant d’autres, la contagion, nous la souhaitons, de même que nous souhaitons, en Grèce et ailleurs, l’articulation entre les luttes de la jeunesse et celles des salariés.
Nouvel effet de la crise économique dont les dangers, pour l’équipe au pouvoir, sont rendus plus visibles par la lutte en Grèce, l’impressionnante volte-face du ministre de l’Éducation, Xavier Darcos, qui avait pourtant construit son image sur une accumulation de provocations, leur nombre étant d’ordinaire proportionnel au degré de mobilisation des élèves et des personnels. Mais l’appareil d’État s’est visiblement fait pressant : il est urgent de déminer le terrain, alors tant pis pour l’image de Darcos, et tant pis si ce recul est un encouragement pour les luttes. Car il faut désormais pousser l’avantage, après le report de la contre-réforme des lycées, il faut obtenir son retrait, ainsi que l’annulation des 13 500 suppressions de postes, dont celles des enseignants spécialisés dans la difficulté scolaire (Rased), et, plus généralement, comme en Grèce, en Espagne, en Italie, la victoire du mouvement social en germe en défense du service public d’éducation, attaqué de la maternelle à l’université.
Lycéens et lycéennes déjà en lutte ou sur le point d’y entrer, enseignant et enseignantes du primaire, et parents d’élèves qui multiplient les actions dans et autour des écoles, personnels massivement mobilisés le 20 novembre : il faut poursuivre la mobilisation. Avant le début de « la crise grecque », Sarkozy aurait fait part de ses craintes à ses proches, lors d’une réunion consacrée à la conjoncture économique :
« Nous allons vers une série d’affrontements sociaux, voire vers un affrontement social. Alors là, il faudra trancher : on fera du Chirac (capituler à la première manif) ou du Thatcher (résister) ? »
Visiblement, Monsieur le président, vous avez eu un doute soudain sur la réponse…

NOUS ETIONS 800 LYCEENS DANS LES RUES DE VALENCE CE JEUDI 18 DECEMBRE! CONTINUONS A NOUS MOBILISER ET A NOUS ORGANISER POUR CONTRER CE GOUVERNEMENT!

jeudi 18 décembre 2008

Appel de la coordination lycéenne : pour une éducation de qualité pour tous

Nous reproduisons l’appel de la coordination lycéenne :
Nous, lycéens réunis en coordination le mardi 16.12 considérons que face aux attaques du gouvernement Sarkozy – Fillon, nous devons agir et lutter dès maintenant pour garantir notre avenir. La réforme et les suppressions de postes menées par Darcos, actuel ministre de l’Éducation nationale vise à remettre en cause en profondeur le système d’éducation dans une logique de rentabilité.
La réforme Darcos sur les lycées généraux prévoit :
de mettre en place un « bac unique » qui, en réalité, casse le cadre national de notre diplôme pour le remplacer par un bac à la carte ; chaque lycéen aura un bac individuel dont la valeur dépendra des options choisies par chaque élève en plus d’un socle commun sommaire et en fonction du lycée d’origine. Il s’agit bien de dégrader le contenu de nos diplômes.
d’officialiser la concurrence entre les lycées par le biais d’une autonomie financière qui permet à l’État de se désinvestir financièrement pour faire des économies sur notre éducation. Les meilleurs lycées pourront avoir des moyens publics pour développer un enseignement de qualité et les autres devront chercher des financements privés qui renforceront le contrôle des entreprises sur le contenu de nos diplômes et donc sur notre avenir.
de remplacer le découpage en trimestre par la semestrialisation, ce qui offrira plus de possibilités de réorientations arbitraires pour les lycéens les plus « en difficulté ». A la fin du premier semestre, on pourra plus facilement réorienter des élèves vers des filières plus professionnalisantes.
L’objectif est clair : en cassant nos diplômes, en bradant l’Éducation, le gouvernement cherche à réduire nos garanties futures sur le marché du travail pour qu’une majorité de jeunes devienne une future main d’œuvre corvéable à merci.
Au niveau des lycées professionnels, la réforme du bac pro impose un cursus en 3 ans au lieu de 4 ans. Le bac pro perd ainsi de sa valeur et certaines filières disparaîtront progressivement. Au passage cela supprime les BEP en 2 ans qui permettaient à des jeunes d’avoir un diplôme reconnu sur le marché du travail en moins de temps de formation.
Ces réformes se déroulent sur fond de suppressions massives de postes dans l’Éducation nationale. L’an dernier, nous avons été nombreux (lycéens et profs) dans la rue pour exiger le maintien des 11 200 postes. Mais le gouvernement persiste en passant outre la résistance en annonçant la suppression de 13 500 postes l’an prochain avec pour objectif d’en supprimer 85 000 d’ici 2012, alors que les classes sont déjà surchargées et que des cours ne sont pas toujours assurés par manque de profs.
Nos revendications :
Maintien du bac national. Des diplômes égaux et reconnus !
Pas d’autonomie financière, pas de concurrence. Non à la réforme Darcos !
Des moyens pour l’Éducation, aucune suppression de poste !
Maintien des Bac pro en 4 ans. Maintien des BEP !
Les annonces de Darcos ne doivent pas nous tromper : en annonçant un report de l’application de la loi, il prouve que notre mobilisation lui fait peur... Mais il ne satisfait pas nos revendications ! Nous devons nous mobiliser et organiser la riposte contre la logique de casse de l’Éducation, c’est notre avenir qui en dépend. Nous appelons tous les lycéens à se réunir en assemblées générales pour organiser la grève et adopter cet appel avec ces revendications, à mettre en place des coordinations et à descendre massivement dans la rue le 8 janvier. Cela doit être le début d’une lutte de longue durée contre un gouvernement à l’offensive. Nous devons construire un mouvement d’ensemble dans l’Éducation en cherchant à nous lier avec les profs et les étudiants.

vendredi 12 décembre 2008

A la poubelle, les réformes de Darcos.











Communiqué de la LCR.

Fin d’année agitée pour X. Darcos ! Les mobilisations se multiplient contre ses réformes libérales de l’éducation. Rassemblements et manifestations la 10 décembre, manifestations de lycéens et d’étudiants en IUT, « nuit des écoles », refus d’appliquer sa réforme du premier degré par un directeur d’école dans l’Hérault.

Jamais avare d’une provocation ou d’une forfanterie, X. Darcos se vante de ne pas être un « ministre de l’hésitation ». Ce qui est sûr c’est qu’il est un ministre de la destruction et du retour en arrière : destruction de 25 000 emplois publics en deux ans, régression de la formation professionnelle publique avec le Bac Pro en 3 ans, « réforme » des lycées dont une des conséquences sera de supprimer des milliers de postes, destruction des RASED et régression des programmes dans le 1er degré.

Le ministre de l’éducation, sponsorisé par F. Fillon et N. Sarkozy, passe la formation à la moulinette de la gestion comptable et de la rentabilité. L’éducation doit rester un service public au service de tous les jeunes pour leur donner une formation, une qualification, un diplôme le plus élevé possible. Cette exigence tourne le dos au Smic éducatif, au système scolaire à plusieurs vitesses, qui sont sous-jacents aux projets ministérielle. Avec à la clef, un chantage vis-à-vis des organisations syndicales : vous signez d’abord, on discute ensuite.

La LCR soutient toutes les mobilisations des personnels, des lycéens, des étudiants et des parents. Contre les suppressions de postes, pour le retrait des « réformes libérales » de l’éducation, un mouvement d’ensemble prolongé dans l’éducation est nécessaire. Il faut stopper la spirale destructrice de la politique gouvernementale en matière d’éducation.

Le 10 décembre 2008.

mardi 9 décembre 2008

Aux côtés de la jeunesse grecque

Communiqué de la LCR. Vendredi 5 décembre, la répression policière systématique des mobilisations étudiantes a franchi un dramatique palier : un jeune de 15 ans, Andréas Grigoropoulos, est mort tué par un policier des « forces spéciales » alors qu’il n’y avait ni manifestation, ni jet de pierres à l’encontre des forces de police. Depuis, de nombreuses manifestations de protestation des étudiants grecs se sont déroulés à Athènes et dans de nombreuses villes dans un climat de violences policières e plus en plus lourd. Ces événements s’inscrivent dans une situation politique et sociale très dégradée : corruption, scandales financiers et incompétence à l’égard du gouvernement Caramanlis, opposition des étudiants contre la privatisation des facultés, des lycéens contre le manque de moyens, les réformes scolaires et les salires de misère qui les attendent à la fin de leurs études. Mercredi 10 décembre, une grève générale est prévue à l’appel des organisations syndicales contre la remise en cause des droits à la retraite. La LCR, qui partage totalement la tristesse et la colère des étudiants grecs est solidaire de la révolte de la jeunesse grecque contre les violences policières et des mobilisations des travailleurs et de la population contre la répression et la politique du gouvernement Caramanlis. La LCR appelle l’ensemble des organisations de gauche à prendre des initiatives afin de manifester notre solidarité avec la jeunesse et la population en Grèce.
Le 9 décembre 2008.

lundi 8 décembre 2008

LA SITUATION EN GRECE

Bonsoir, un petit point d'info sur tout ce qui se passe en grece, car les medias reproduisent n'importe quoi... Pas beaucoup

Samedi dernier un flic a assassine un jeune de 15-16 ans a Athenes. L'histoire est en gros la suivante:
Qqs amis sont sortis dans le quartier de Exarchia (quartier historique du centre-ville, centre traditionnel de rassemblement des gens de la gauche anticapitaliste et des anarchistes) pour la fete d'un entre eux. Quand une voiture de la police est passée a cote d'eux, ils ont crié qqs slogans contre les flics. Apres qqs minutes, la voiture s'est arretée et les flics (2) se sont diriges vers le petit groupe des jeunes. Ils ont commence à les insulter (genre on va vous n... etc etc) et il y a eu un petit affrontement verbal.
Trois personnes parmi les jeunes ont avancé un tout petit peu vers les flics, en continuant le "discours" (on ne parle pas aux flics comme s'ils etaient nos amis quand-meme!). Au bout d'un moment, l'un des flics a juste tire son arme et tue Alexandros Grigoropoulos, eleve de 15 ans.
Donc, pour commencer, on ne parle pas d'un accident, on parle d'une execution.

Pourrait-on parler d'un flic qui est juste un peu plus psychopathe que les autres? Pas vraiment. Depuis a peu pres 5 ans (et surtout depuis un peu avant les jeux olympiques d'Athenes en 2004), on a vecu en grece une montee enorme de la repression. Les flics se trouvent vraiment partout, surtout dans le quartier (traditionnelment de gauche et au coeur d'Athenes) de Exarchia. La violence policiere est sans precedent, comme on l'a aussi vecu pendant le dernier grand mouvement etudiant qui s'est deroule ces derniers annees en Grece: Des tonnes de lacrymogenes dans chaque manif, des policiers qui tappent avegleument n'importe qui sans subir aucune consequence.

Pour une partie des gens qui ont vecu cette situation, cet incident n'a vraiment pas ete une surprise, il etait juste question de temps. Le gouvernement de la droite avait depuis le premier moment donne un pouvoir enorme a la police (le ministre d'ordre publique avait appelle les flics "praetores urbanis", pour les gens qui parlent un peu de latin), beacoup plus que pendant le passe. Ce qui s'inscrit, bien-sur, dans le cadre de la periode de crise dans laquelle on se trouve: Le derniers allies du gouvernement sont les "forces d'ordre".

S'agit-il d'un incident qui s'est passe dans un pays plus ou moins du tiers monde? Loin de ca! La grece est depuis plusieurs annees le pays imperialiste le plus puissant dans la region des Balcans (et dans l'europe de l'est, si on laisse la Russie a cote bien-sur). C'est un pays du capitalisme avance, qui ne differe pas beaucoup (en gardant les proportionalites) de la france. Tout ca pour dire qu'un tel incident aurait pu avoir lieu dans n'importe quel pays capitaliste et que c'est un sujet qui nous concerne tous et toutes.

Cet evenement a ete une etincelle pour l'explosion d'un rage qui s'accumule depuis plusieurs annees. Les gens qui font des emeutes ne sont pas que des groupuscules minoritaires. Dans la manif de Dimanche, on a eu plus que 10 000 manifestants. On ne parle bien sur non plus d'une revolution. Mais il est clair que ca ne va pas finir ici.

Mercredi il y a une greve generale en grêce. Plusieurs syndicats, surtout d'enseignants, ont deja proclame une greve pour mardi aussi. Plusieurs facs ont deja ete occupees avant l'incident, et on espere que cela va continuer et s'etendre aussi aux ecoles. La manif de Mercredi ne serra surement pas une manif comme toutes les autres...

Fraternellement,
Andreas

vendredi 28 novembre 2008

jeudi 27 novembre 2008

VIVE LA RESISTANCE DE NOS CAMARADES ITALIENS!


Les étudiants et les enseignants continuent leurs manifestations face à la contre-réforme de l’éducation et les restrictions budgétaires. La manifestation du 14 novembre a réuni 300 000 personnes.
Depuis plusieurs semaines, une mobilisation étudiante extraordinaire envahit les places et les rues de toute l’Italie. Des jours précédents la grève générale du 17 octobre, appelée par les syndicats de base, à aujourd’hui, une dizaine d’universités et des centaines d’écoles sont entrées dans la lutte (lire Rouge n° 2272). Cette mobilisation implique tous les secteurs de l’Éducation, les enfants des écoles élémentaires et leurs professeurs, les lycées, les étudiants, les précaires de la recherche et de l’université, les instituts de recherche.
Cette explosion a été déclenchée par les mesures du gouvernement Berlusconi, à partir du mois d’août. Il s’agit, en substance, d’une série de très importantes réductions de dépenses budgétaires (47 % pour les universités), motivée par de prétendus gaspillages, l’excédent de personnel et la nécessité faire face à la crise économique. Ces réductions budgétaires s’ajoutent à la contre-réforme de l’école élémentaire, approuvée le 29 octobre au Parlement, en dépit des protestations de ces derniers jours. Ces dispositions arrivent après une quinzaine d’années de restrictions dans l’Éducation, en particulier dans les universités italiennes.
L’une des nouveautés de ce mouvement est la préoccupation qu’expriment les étudiants concernant leur avenir, une fois accompli leur parcours de formation. Ils prennent aujourd’hui conscience que leur diplôme ne constitue plus un élément d’amélioration de leurs conditions de vie et d’ascension sociale. Au contraire, ils connaîtront la précarité, la flexibilité et la quasi-impossibilité de construire une existence autonome de leurs parents. À la lumière de cette prise de conscience, le mouvement étudiant recherche une alliance avec le monde du travail, se donnant comme objectif la généralisation de la mobilisation.
Les prochaines semaines seront décisives pour défendre l’autonomie politique du mouvement et pour ouvrir une discussion allant au-delà des mesures du gouvernement Berlusconi et pointant les responsabilités du centre gauche. Face au refus absolu du gouvernement de céder, il est désormais nécessaire d’éviter le reflux, d’obtenir des victoires partielles, école par école et université par université, sur les questions relatives au droit aux études et à la précarité des professeurs. Ces victoires partielles pourront donner de la force aux mobilisations et permettre, finalement, d’avancer sur des mots d’ordre plus radicaux et, surtout, sur l’extension de la mobilisation au reste de la société.
La première réunion nationale du mouvement, à l’université de la Sapienza (Rome), s’est conclue par la décision de participer à la grève générale du 12 décembre, appelée par le syndicat CGIL. Une grève néanmoins insuffisante – seulement quatre heures – qui, pour le moment, ne prévoit pas de manifestation nationale.
La vague exceptionnelle de mobilisation dans l’Éducation de ces dernières semaines a déplacé le débat politique. Elle ouvre la possibilité de faire payer le prix politique de la crise économique à la bourgeoisie italienne. Elle fait renaître l’espoir d’une résistance sociale face à l’offensive violente de la droite et du patronat. Le destin de cette réouverture de l’espace politique et social à gauche dépend, dans une large mesure, de l’élargissement de la mobilisation aux autres secteurs sociaux. ■

Paru dans Rouge, le 20 octobre 2008

vendredi 21 novembre 2008

UNE TRES FORTE MOBILISATION DANS LA DRÔME!

Gorgés de monde, les boulevards de Valence. Les 3000 manifestants environ se sont resserrés dans la glacière de l'après-midi valentinois. Derrière la sono crachant l'immanquable "Antisocial" de Trust, la file d'enseignants complétée de nombreux élèves (près d'un tiers du cortège), s'est ébranlée, 14h 30 passés, du Champ-de-Mars vers la préfecture.
Mobilisation « énorme » dans les écoles
« De là où je suis,'y a vraiment, beaucoup de monde, ça montre qu'on est motivés contre Darcos », hurlait le leader lycéen, mégaphone en main, debout sur son camion. En chanson et en slogan, les jeunes n'étaient pas là pour s'amuser... hormis une petite troupe, improvisant un football américain sur l'esplanade.
Les autres, la majorité, avaient eux un match plus sérieux, avec pour adversaire tout désigné, le ministre de l'Éducation Nationale, Xavier Darcos. À qui les enseignants du primaire en voulaient pour sa volonté de suppression des Rased et la remise en cause de la maternelle. Leur principal syndicat, le SNUIPP se frottait les mains devant une mobilisation « énorme » : « Beaucoup d'écoles sont fermées, dont certaines qui ne fermaient jamais, glissait Denis Godeau. Il y a 75 à 80 % de grévistes dans la Drôme au niveau du premier degré ».Le second degré aussi était sur le dos de Xavier Darcos mais cette fois pour sa réforme de lycée : Georges Coté, du FSU, témoignait : « Nous sommes très motivés, car nos accords, Darcos en a fait ce qu'il a voulu, il ne nous écoute pas. Il a fait une pseudo-consultation ». Eux n'ont pas fait un pseudo-manifestation.

mardi 18 novembre 2008

Grève dans l'éducation le 20 novembre : "Darcos à la poubelle !"
















Après l'appel du NPA jeune de Valence et de l'UNL 26 qui a réuni plus de 200 lycéens dans les rues le lundi 10 novembre, soyons nombreux le 20 novembre pour crier notre colère contre Darcos!

Les syndicats du second degré, emboîtant le pas de ceux des écoles, appellent à la grève, le jeudi 20 novembre. Les conditions sont réunies pour une puissante grève contre la politique du ministre de l’Éducation, Xavier Darcos.
Après la journée du 7 octobre, et surtout la manifestation nationale unitaire du 19 octobre, devant l’intransigeance réaffirmée du ministre, la colère est toujours présente chez les personnels de l’Éducation. Les suppressions de postes massives, confirmées lors de la discussion budgétaire, touchent tous les secteurs.
La conscience qu’elles vont favoriser une baisse généralisée de l’offre de formation est partout présente. D’autant que se multiplient les annonces : diminution d’un tiers des postes Rased (prenant en charge des enfants en grande difficulté scolaire), diminution des options dans le secondaire et des heures de cours, réduction du temps d’enseignement pour tous dans le primaire, baisse du nombre de postes aux concours de recrutement, disparition des instituts de formation des maîtres (IUFM), baisse des moyens de remplacement, remise en cause de la scolarisation en maternelle…
Après beaucoup de tergiversations syndicales, la grève du 20 novembre doit être l’occasion d’affirmer l’opposition majoritaire des personnels à la politique menée par Darcos. Intervenant la même semaine que la mobilisation contre la privatisation de La Poste (le 22), elle sera aussi l’occasion de construire une convergence d’action pour la défense des services publics, entre usagers et salariés.
Elle devra trouver rapidement des suites...

lundi 17 novembre 2008

Olivier Besancenot "sans illusion" sur l’issue du congrès du PS

MONTPELLIER, 14 nov 2008 (AFP) - Le leader de la Ligue communiste révolutionnaire, Olivier Besancenot, s’est dit "sans illusion sur l’issue du congrès du Parti socialiste, en tous les cas en termes d’alternative politique à gauche", vendredi sur France Bleu Hérault. "Je ne crois pas que l’espoir pour tous ceux et toutes celles qui résistent aux dégâts de la crise pourra naître quelle que soit la direction du PS", a-t-il déclaré. Le 75e congrès du PS s’ouvre vendredi à Reims. "Maintenant, on suivra de près la nouvelle direction. On verra si elle a pour une fois une politique vis-à-vis de la gauche anticapitaliste", a-t-il dit. "Jusqu’à présent, a expliqué Olivier Besancenot, c’était le tout ou rien qui l’emportait, c’est-à-dire que le PS proposait à ses partenaires politiques de gauche de gouverner avec eux et d’avaler les différentes couleuvres. Et si on refusait, ce qui était notre cas et ce qui le reste, on devenait infréquentable dans les mobilisations sociales". "Nous, on est prêt à résister ensemble face à la droite, je pense même qu’il faut le faire, faire l’inverse ce serait sectaire", a poursuivi Olivier Besancenot, soulignant toutefois les "divergences de fond" avec le PS dans la mesure où "la déclaration de principe qui a ouvert le congrès du PS" a "inscrit dans le marbre l’économie de marché". Pour le dirigeant de la LCR, "toutes les solutions politiques qu’on préconise, l’augmentation des salaires, le développement des services publics, l’interdiction des licenciements, sont contradictoires avec l’économie de marché, parce qu’on pense que la société aujourd’hui doit arrêter de subir la pression de la société capitaliste et changer profondément le mode de production actuel".

mercredi 12 novembre 2008

Le PS, Mélenchon et le NPA...

PARIS, 7 nov 2008 (AFP) - Alain Krivine, porte-parole de la LCR, a affirmé vendredi que le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) qui sera fondé en janvier sera "ouvert à une discussion" en vue des européennes avec Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez, qui viennent de quitter le PS, mais sur des "bases claires". "Pour les élections européennes" de juin 2009, "nous sommes ouverts à la discussion mais sur des bases claires", a affirmé à l’AFP M. Krivine. Le débat de fond "doit porter sur les revendications et sur une participation à une coalition gouvernementale avec les sociaux-démocrates", a indiqué M. Krivine, rappelant que son parti est totalement opposé à une entrée au gouvernement. Claquant la porte du PS, le sénateur Jean-Luc Mélenchon et le député Marc Dolez ont décidé de créer une nouvelle force "sans concession face à la droite", avec notamment les forces anti-traité de Lisbonne qui veulent former "un front de gauche" aux européennes de 2009, notamment le NPA et et le PCF. M. Krivine a par ailleurs estimé que le départ du PS des deux élus de l’aile gauche du PS "montre qu’il n’y a aucun redressement possible du Parti socialiste", qui a "une évolution libérale évidente".

mercredi 5 novembre 2008

Déclaration d’Olivier Besancenot à propos des élections américaines

Déclaration d’Olivier Besancenot à propos des élections américaines

Dans un pays dont l’histoire est marquée par le rejet de la minorité noire, l’esclavage, la ségrégation, les discriminations, la victoire de Barak Obama est vécue comme une victoire symbolique majeure contre le racisme. Une page se tourne. Cette victoire marque aussi le puissant discrédit qui frappe l’équipe sortante au pouvoir, celle de Bush. Malgré les gesticulations pour s’en démarquer, Mac Cain incarnait la continuité d’une politique usée jusqu’à la corde, antisociale et belliciste. Nous nous félicitons de la claque magistrale que les républicains viennent de recevoir. La puissante volonté de changement dans un pays qui se trouve au cœur de la crise qui secoue le capitalisme a nourri une mobilisation populaire extrêmement forte sur le terrain électoral. Mais l’avenir n’en sera pas pour autant rose pour les travailleurs états-uniens. Barak Obama, c’est le candidat qu’a choisi une grande partie de la classe possédante et des milieux d’affaire de ce pays pour prendre des mesures de sauvetage du capitalisme et de leurs intérêts. Signe qui ne trompe pas, jamais aucun candidat n’avait levé autant d’argent pour sa campagne. Son parti, le parti démocrate, c’est un des deux partis du système et aucune mesure favorable aux travailleurs ne figure à son programme. Nous souhaitons que la liesse populaire ouvre la voie à la résistance face à la politique que va mettre en œuvre Obama, à la mobilisation pour imposer des mesures sociales face à la crise et le retrait immédiat des troupes américaines d’Irak et d’Afghanistan.

mardi 4 novembre 2008

Lycéennes, Lycéens,
Alors que l’Etat vient au secours des banques, assurances et sociétés de crédits en leur balançant 360 Milliards d’Euros appartenant au peuple, il ne vient toujours pas au secours de nos lycées en pleine décomposition. Pire, il les liquide pour avoir toujours plus d’argent à donner aux plus riches au détriment de notre scolarité.
Avec environ 80000 postes supprimés d’ici 5 ans, les conséquences sont claires : classes encore plus surchargées, profs encore moins disponibles, suppressions d’options et de filières…Alors que l’école devrait donner aux jeunes un maximum de connaissances, le gouvernement a supprimé la plupart des BEP (2 ans d’études), le cycle BEP (2 ans) et Bac Pro (2 ans) et réduit à un seul cycle le Bac Pro qui ne dure désormais plus que 3 ans.
Cette année, Darcos annonce aussi le « Nouveau Lycée ». Cette réforme contient le découpage de l’année en semestres (avec évaluation et réorientation possible à chaque fois), la suppression des filières pour faire son Bac à la carte et une intégration progressive du « monde de l’entreprise » dans les cours et dans le financement.
Le bac n’est donc plus réellement national. Le lycée devient alors une machine à trier les jeunes entre une minorité de futurs décideurs (bacheliers d’un bon lycée) et une masse de futurs travailleurs précaires (bacheliers en seconde zone et jeunes exclus en cours de route par ce système inégalitaire).

Le 10 novembre, allons donc tous manifester à 13h30 au Champs de Mars pour :
-des classes de 25 élèves maximum,
-le maintient de toutes les filières et options,
-le maintient d’un Bac national et qualifiant pour tous,
-le rétablissement du BEP en 2 ans et du Bac Pro en 4 ans,
-l’arrêt des restrictions budgétaires et l’embauche des personnels nécessaires pour un enseignement 100% public de qualité.
Tous ensemble pour refuser de payer leur crise !

Alors que les milliards coulent à flot pour les banquiers et les patrons, les salariés sont invités à payer les frais de la crise du système capitaliste. Présenté le 28 octobre, le troisième volet du « plan anti-crise », soi-disant destiné à soutenir l’emploi, se résume à de nouvelles attaques contre la majorité de la population.
Sarkozy n’a rien dit sur les licenciements collectifs et les plans sociaux qui s’accumulent dans l’automobile, la vente par correspondance, le bâtiment et d’autres secteurs. Il n’a nullement remis en cause les 30 000 suppressions d’emplois dans la fonction publique. Par contre, il utilise cyniquement la baisse du pouvoir d’achat et la hausse du chômage pour détruire un peu plus les garanties collectives et les droits sociaux.

Les patrons en rêvaient…
Ainsi, la relance des contrats aidés signifie transférer sur le budget de l’Etat le coût de milliers d’emplois supprimés par le patronat. Cette mesure, tout comme les nouvelles facilités données pour embaucher en CDD, aggrave la casse du droit du travail en favorisant l’emploi précaire et sous-payé au détriment d’un emploi décent.
S’y ajoutent la loi devant autoriser le travail le dimanche et, maintenant, les premiers pas en vue de repousser l’âge de la retraite à… 70 ans ! Ce rêve de patron, Sarkozy et le MEDEF veulent le faire passer dans la réalité. Comme mesure contre le chômage on fait mieux!
Ces décisions ont provoqué un premier tollé chez les syndicats de pilotes qui soulignent la dangerosité de faire travailler jusqu'à 65 ans les pilotes de lignes.
Mais ça ne passera pas comme « une lettre à la poste », pas plus que la privatisation de la poste puisque Guaino, conseiller de Sarkozy, vient d’annoncer le gel de la « réforme » du statut de la Poste. C’est un premier recul qui fait suite au succès de la grève du 23 septembre et à la mobilisation des postiers et de la population contre la privatisation. Nous devons exiger le retrait pur et simple du projet de privatisation de la Poste. Comme nous devons refuser le recul de l'âge de la retraite.

Un plan d’urgence en défense des salariés
Une mobilisation unitaire est nécessaire pour bloquer ces attaques et imposer un plan alternatif. C’est aux privilégiés de payer pour la crise dont ils sont responsables :
· 300 € d’augmentation pour tous, le SMIC à 1500 € net, indexation des salaires sur les prix.
· Interdiction des licenciements (obligation imposée solidairement au patronat de maintenir les contrats de travail), ouverture des livres de compte afin de pouvoir vérifier où va l’argent.
·Retour à la retraite à 60 ans, avec pas moins de 75 % du salaire au bout de 37,5 annuités.
·Pour que le crédit serve aux besoins sociaux et non à la spéculation : nationalisation des banques sans indemnité ni rachat, service public bancaire unique sous le contrôle des salariés et de la population.
·Défense et extension de tous les services publics

3 novembre 2008

mercredi 29 octobre 2008

Sarkozy relance...
les attaques contre les travailleurs et la population


Plus d'État au service des riches et du capitalisme
Christine Lagarde avait déjà accordé 10,5 milliards aux principales banques françaises soi-disant pour favoriser la relance du crédit. On a vu comment la Caisse d'épargne comprend cette relance en perdant 695 millions en Bourse.
Sarkozy rajoute 275 milliards aux entreprises en même temps qu'il annonce la mort programmée de la taxe professionnelle. Avec les cadeaux précédents on atteint le chiffre faramineux de 659 milliards.
Champagne au château !
Outre 175 milliards d'investissements directs de l'État, Sarkozy a décidé de créditer les groupes stratégiques de 100 milliards pour mieux les armer dans la concurrence internationale acharnée qui s'annonce. Sa politique industrielle, ce n'est pas plus d'État pour mieux redistribuer les richesses, mais pour mieux mener la guerre économique.
Moins d'État pour la population, la protection sociale et les services publics
Le candidat du pouvoir d'achat des milliardaires a déclaré qu'il était hors de question d'augmenter les salaires, les pensions ou les minimas sociaux. En même temps, il essaie de nous convaincre que ses milliards aux patrons ne nous coûteront rien. En fait, le Medef et lui-même nous en adressent la facture.
D'abord le patronat, par une vague de fermetures d'entreprises, de licenciements, de chômage technique et de baisse de salaires.
Le gouvernement ensuite qui, dans le prolongement de l'assouplissement des 35 h et du travail des séniors, prévoit plus de mobilité, le travail le dimanche et continue à réduire les effectifs de la fonction publique. Plus de 8 millions de français vivent déjà avec moins de 700 euros par mois mais le gouvernement n'envisage que 60 000 contrats aidés supplémentaires pour un coût de 150 millions, une distribution d'actions qui dégringolent et une participation aux bénéfices déclarés qui n'existeront plus. On ne peut pas mieux se payer notre tête !
De plus, le petit soldat du Medef a annoncé la mort programmée de la taxe professionnelle payée par les patrons, soit 50% du revenu des communes. Cela veut dire la dégradation des services communaux. Les communes déjà en difficulté à cause d'emprunts douteux augmenteront les impôts locaux comme Paris vient de le décider.
Enfin le gouvernement a autorisé les patrons à reporter le paiement de leurs cotisations aux caisses de la Sécu, retraites, chômage. Ce provisoire qui risque de se prolonger alimentera les trous de ces caisses pendant que les salariés financeront les entreprises par leurs cotisations qui, elles, sont maintenues.
Préparer la riposte tous ensemble!!
Sarkozy laisse toutefois percer sa crainte : « nous risquons d'être confrontés partout à la révolte des classes populaires et des classes moyennes. » Eh oui ! Il y aura toujours une mesure de trop qui mettra le feu aux poudres. Et le vaste plan d'attaques contre les salariés de l'automobile pourrait bien y contribuer comme leur mobilisation commence à le montrer.
C'est en tous cas cela qu'il faut préparer et construire : une riposte générale tous ensemble.

jeudi 23 octobre 2008

Compte-rendu du CAN provisoire des 11 et 12 octobre 2008

Compte-rendu du CAN provisoire des 11 et 12 octobre 2008

Membres du CAN présents : Frédéric (Toulouse), Guillaume (Paris 20 Nord-Est), Loïc (Toulouse), Myriam (Toulouse), Sandra (Pantin), Pierre (Paris 20 Nord-Est), Yvan (Corbeil),Fanny (Toulouse Arsenal), Méredith (Saint Brieuc), Alain (Paris 13), Agathe (Nîmes), François (Paris 13), Béatrice (Bordeaux), Alain (Marseille), Jérôme (Gardannes), Rosie (Marseille), Alex (Rouen), Virginie (Rouen), Jean-Luc (Avignon), Anna (Marseille), Marie Hélène (Fraction étincelle LO), Simon (Fraction Etincelle LO), Robert (Paris 18), Yann (Clamart), Monique (Clamart Sud), Jacques (Mulhouse), Gallia (Alfortville), Helène (Carhaix), Josiane (Paris 9 et 10), Pierre François (Education Nationale), Roselyne (Grenoble), Coralie (Melun), Graziella (Issoire - Brioude - Vichy- Le Puy en Velay - Riom – Montluçon), Olivier (Clermont Auvergne), Jean Philippe (Paris 20), Olivier (Alençon), Sophie (Montpellier), Abdil (L'appel et la pioche), Anne (Paris 18), Christine (Sotteville),, Flavia (Paris 19), Basile (Cheminot), Xavier (Nanterre), Thibaud (Bordeaux III), Edouard (Paris 9 et 10), Jean-François (Montreuil), Céline (Agen), Myriam (Lyon), Dominique (Montbéliard), Camille (Marseille 4-5-6), Daniel (Hautes Alpes Gap Embrun).

1/ Situation politique et campagnes en cours (Intro : Pierre François)

Trois aspects doivent être observés.

1)L’aspect économique.

Nous sommes face à une crise grave, la récession est en cours de généralisation avec un ralentissement économique sans précédant. La crise est à la fois boursière, financière et bancaire et est accompagnée d’un bouleversement politique global. La crise n’est pas seulement dans la sphère du fonctionnement du capitalisme car elle est traduite aujourd’hui en effets politiques.
-Le libéralisme est en crise, les discours portés dans les années 90 sont démontés.
-Le besoin de réformer devient urgent.
Des questions se posent: Quelle est la profondeur de cette crise ? Va-t-on assister à une récession mondiale ? Quels bouleversements politiques va-t-elle entraîner ?
Va-t-on assister à la première récession mondiale ? L’épargne des chinois va-t-elle amortir les effets de la crise et permettre d’éviter, à l’échelle mondiale, une récession ?
Nous sommes dans une période où l’on est amené à décortiquer les rouages du système capitaliste.

2)L’aspect social.

Les théoriciens du tout marché appellent désormais à des règlementations étatiques.
Pour les anticapitalistes, c'est une occasion de démontrer les ravages du système : accélération des licenciements, baisse du pouvoir d’achat, augmentation du chômage...
Cette crise économique survient dans une situation qui paraissait déjà particulièrement difficile.
Le discours porté par le gouvernement qui tend à souligner la différence entre le capitalisme financier et le capitalisme industriel n'est là que pour dissimuler le cœur du problème.

3)L’aspect politique.

Le discours sur la différence entre le capitalisme financier et le capitalisme entreprenarial n'est là que pour dissimuler le cœur du problème.
La vraie question est qu'est-ce que cela va produire? Pour le moment, on assiste à un phénomène de sidération, une difficulté à décortiquer le système, les gens sont assommés de chiffres (amène à une dépolitisation). Cela nécessite d'être observé. Quel va être le type de mobilisation (salon de l'automobile, défense de l'hôpital de Carhaix)?
Il nous faut tenir un discours de mobilisation, prendre des initiatives unitaires mais aussi développer nos propres axes :
-face à la crise bancaire, face aux nationalisations des banques, il faut une réponse globale. On doit demander l'appropriation sociale, publique du système bancaire. La nationalisation ne suffit pas, il faut un service public bancaire, une centralisation du crédit et de l'épargne, savoir où va l'argent, planification des investissements. C’est à la population de décider où doivent être affectés les crédits.
-Sur le pouvoir d'achat : cela reste la campagne centrale alors que Sarkozy a abandonné ce discours. L’augmentation des salaires, l’augmentation des revenus, le partage des profits sont au cœur des questions.
-L'interdiction des licenciements.
Il nous faut nous concentrer sur des mesures simples, faire de l'agitation et des propositions unitaires en direction de toutes les forces sociales et politiques. Il faut être ensemble et nous rassembler, développer nos propres actes autour d’un meeting (OB + représentants du NPA), retransmis sur le net, aura lieu. Il faut sortir une brochure avec notre point de vue sur la crise

CONCLUSION

Remarque préalable : sur les 25 interventions, 7 ont été faites par des femmes.

1) Campagne de rentrée : on reste sur les décisions prises précédemment, mais la fixation d'une journée unique n'est plus d'actualité si on tente d'avoir une démarche unitaire avec d'autres forces. Il faut chercher des points de convergences (sur la défense des salariés) et prendre des initiatives (logique de cascades d'initiatives).
2) Lancer un appel à toute la gauche, les syndicats et les associations, sur la base d'un contenu (proposition sur notre analyse du capitalisme, sur des mesures d'urgence).
Nous devons faire des propositions d'actions aux divers comités.
3) Conférence de presse à 17h avec O.Besancenot et 2 camarades (comité de province + L'appel et la Pioche)
4) Nous devons réfléchir à la mise en place d'un plan d'urgence.
5) Nous devons travailler sur la constitution d'un matériel de fond sur la crise.

2/ Cartes et adhésions

Distribution des cartes:
Les cartes sont distribuées depuis le 14 septembre.
9780 cartes ont été distribuées. D'ici peu, nous atteindrons les 10 000 cartes commandées, couvrant ainsi l'ensemble du territoire (94 départements, hors Corse).

Remontée des adhésions:
Seulement 373 adhésions sont remontées. Les cotisations moyennes sont un peu inférieures à 30 euros selon les premiers chiffres.

CONCLUSION:

Faire remonter le plus vite possible les adhésions effectives pour 2 raisons:
-Manque de fonds pour les activités à venir ( location salles etc...)
-Besoin de faire un bilan d'étape sur l'avancée du processus nécessitant la comptabilité des adhésions remontées.

Envoyer les statistiques anonymes relatives aux adhésions effectives et prévues au sein de chaque comité pour évaluer plus facilement les forces du NPA.


3/ Contacts unitaires

Divers rendez-vous ont été pris:

-Avec la mouvance des collectifs anti-libéraux. (Monique-Guillaume-Yann-Anne)
=> Compte-rendu effectué.
Projet de fédération avec les alternatifs et collectifs unitaires. Des échanges ont eu lieu sur un certain nombre de problématiques (formes, parti, organisation..)
-Avec les alternatifs (Alain, Guillaume, Anne)
=> Compte-rendu effectué.
Sensibilités différentes avec les alternatifs mais intérêt évident pour le NPA malgré la grande méfiance qu'ils ont envers la LCR. Il faut montrer des signes d'ouverture.
-Avec les signataires de la tribune du Monde.(Ingrid, P-F, Monique, Jean-François)
=> Volonté de les rassembler au sein du NPA.
-Avec les communistes unitaires
=> rencontre prévue le 14 octobre à 18h30, compte rendu demandé. Réunion reportée car pas assez de volontaires pour constituer une délégation à cette date.
Certains communistes unitaires sont déjà dans le processus NPA.
-Avec les alternatives libertaires
=> rencontre prévue le 21 octobre

Compte-rendu des interventions:

4)A propos de Politis :
=> entre 500 et 600 participants environ. Le climat de ressentiment lié à l'expérience des collectifs unitaires est moins présent. Nécessité d'une force nouvelle.
=> Proposition d'une date avec compte-rendu. Il ne faut pas ignorer cette force. Attention à ne pas faire un clivage. Il faut continuer à débattre.
=> Désaccord entre nous de l'ordre de la nuance. Nous demeurons offensifs et nous nous rassemblons par le bas
-A propos des actions communes :
=> Il faut des actions et mobilisations unitaires.
=> Lorsque le NPA n'est pas à l'initiative, il n'y a pas de soucis, mais lorsqu'il devient initiateur, il existe des difficultés à rassembler.
-A propos des alliances:
=> Certains projets sont alternatifs, il convient de rester mobiliser sur la constitution du NPA, ceux qui seront intéressés peuvent nous rejoindre.
=> Faire attention aux signes de fermeture (texte de St Ouen sur C. Autain...)
-A propos des élections européennes:
=> à discuter lors de la prochaine réunion du CAN
-A propos de la Fraction Etincelle de L.O.:
=> La situation est nouvelle pour les camarades qui sont exclus de LO. Ils continuent à participer à titre d'observateur. Rencontre prévue pour faire point samedi 25 octobre de 14h à 20h.
- Rencontre à prévoir avec « les Motivés ».

-CONCLUSION:

Succès de la démarche politique du NPA mais nécéssité de continuer à oeuvrer à toutes les convergences possibles.
- Le PCF et LO n'ont toujours pas répondu à notre appel. Possibilité de réactiver des liens lors des manifestations et actions de terrain.

4/ Commission jeune

Introduction:
Décalage entre les jeunes qui se sont mobilisés très vite au sein des commissions « jeunes » et les comités qui ont peu pris en compte la jeunesse.

-Comment arriver à gagner des jeunes NPA?
-Comment organiser, construire et développer les actions?

La jeunesse est un secteur combatif. Les jeunes sont plus que motivés.
La jeunesse c'est l'avenir, il faut sortir des préjugés.
Les jeunes ont un rythme de mobilisation spécifique, ils n'ont pas connu les défaites du passé, ils sont en formation ou récemment dans le monde du travail et à ce titre n'ont pas forcément la même vision du monde du travail et de la lutte. Les rythmes de politisation sont différents. Il existe parmi eux plus de spontanéité à se mettre en action. La question de la formation y a une place très importante puisque les jeunes ont, par la force des choses un manque de connaissance et d'expérience politique.
Les besoins sont donc spécifiques (structuration + efficace sur les facs ou près de chez soi).

Constat bilan NPA jeunes:

50 comités jeunes ont vu le jour (mais ne sont pas tous recensés par le NPA).
Ils militent essentiellement sur les facs, dans les syndicats étudiants. C'est pour beaucoup leur première expérience politique.
Ils ont besoin d'un cadre spécifique pour bien s'exprimer, sans complexe par rapport aux anciens, pour proposer de nouveaux points de vue et pour se coordonner de manière efficace.
Le « secrétariat jeune » existe pour centraliser les expériences, élaborer le matériel et mobiliser les jeunes.

Compte rendu des interventions:

- Réfléchir à une autre organisation que celle LCR-JCR pour le NPA.
Faire attention à l'autonomie d'un groupe = > mise en place d'un petit pouvoir.
-Se poser des questions sur l'intégration des jeunes au sein du NPA.
-Le courant régénérateur des jeunes nous fera avancer. Il faut permettre aux jeunes de nous rejoindre.
-Difficulté de fonctionnement entre le CAN et le secrétariat jeunes. Il faut apprendre à fonctionner ensemble. Différence de sensibilité.
-Difficulté à rompre le fossé générationnel.
-La jeunesse doit être sensibilisée à l'avenir global de la planète.
-On surdimensionne parfois les campagnes pour la revalorisation des diplômes au détriment de la lutte pour la transformation révolutionnaire sociale.
-Il doit y avoir une souplesse de structuration.
-Difficulté de terrain à participer en même temps au comité jeunes et comités locaux.
-Difficulté à toucher les jeunes de certains quartiers déscolarisés.

CONCLUSION GENERALE:

-Il n'est pas question de séparer les jeunes du processus NPA.
Les comités jeunes sont intégrés et inclus dans le NPA (dans toutes les instances du parti).
-Il n'y a pas de volonté de recréer les JCR. Ce sont nos idées qui fédèrent.
-Il existe une pratique militante de la jeunesse parfois spécifique dans son fonctionnement, il faut en tenir compte.
-On doit permettre aux jeunes de se réunir et créer du matériel spécifique.
-En termes de profil politique:
- C'est un système global capitaliste = nous avons besoin d'une mobilisation globale.
-- Le NPA c'est un mouvement d'ensemble avec des intérêts communs.
-On doit convaincre toutes les sections de se mobiliser pour la jeunesse. Il faut des liens.
-Les jeunes doivent avoir un moment pour se rencontrer entre eux, tout en conservant une coordination nationale.
-Les jeunes des quartiers sont tout à fait mobilisables, mais on ne peut pas demander aux jeunes de régler les problèmes des jeunes non scolarisés que les comités n'ont pas réussi à régler.
-L'intervention dans la jeunesse doit être une priorité. Les jeunes doivent pouvoir intervenir quelque soit la structure.

Une rencontre nationale « Jeunes » est prévue le 19 octobre. Les membres du CAN sont invités à s'y rendre et à diffuser l'information auprès des comités.


5/ Affaire Rouillan

Rappel de l'affaire.

Mobilisations prévues:
Création d'un comité unitaire à Marseille avec PCF, LO, Sud, Alternative Unitaire contre la réincarcération de Rouillan.
Conférence de presse mercredi à Paris à l’initiative de « Ne laissons pas faire ».
Rassemblement aux Baumettes prévu mercredi.
Mobilisation importante des comités du NPA 13.

Compte-rendu des interventions
Aucune volonté de réintroduire des éléments du passé.
« Action directe » n'existe plus, si aujourd'hui il existait une pression pour utiliser les méthodes d'Action directe, ce serait vivement combattu.
Manipulation des médias soulignée tout comme la satellisation médiatique. La réincarcération de Rouillan montre qu’on a à faire à une justice d'exception.
Interrogation de certains camarades sur la compatibilité de l'orientation politique de Rouillan et celle du NPA.
Rappel du fait que Rouillan a adhéré sur la base établie par le comité et le principe de participer au processus constituant du NPA.
Il n’ y a pas à refaire son procès.
Toute personne qui souhaite adhérer au NPA le fait sur la base du programme qui est encore en discussion aujourd’hui.

6/ Compte-rendu des commissions (en plénière)

-Commission programme

Constatation des difficultés à percevoir la différence entre « programme » et « orientation ».
Le programme doit aborder l'aspect référentiel.
Plan définitif, réajustement sur les titres des parties.
« programme » transformé par les termes « Principes fondateurs »
Exigence : 5000 signes par partie.

Partie 1
Dénonciation des méfaits du capitalisme. Différents aspects des ravages du capitalisme.
Equilibre entre dénonciation du système et les éléments de la crise qui permettent de faire comprendre notre raisonnement. Il ne faut rien de trop conjoncturel.

Partie 2
« Un autre monde est possible = le socialisme »
Introduire sur le fait que la référence à ce système c'est le socialisme (en terme de rupture avec le cœur du capitalisme).
Il faut expliquer comment s'y prendre.

Partie 3
Comment passer du capitalisme au socialisme.
Il faut traduire le terme de « programme de transition » en termes concrets.
Il faut arriver à dire et illustrer comment on part des besoins de tous, sans être un programme minimum, pour résoudre les difficultés et les souffrances de la majorité en dessinant la société voulue.
Intégrer le fait que cela comporte l'ensemble des dimensions du socialisme (exploitation des salaires, féminisme, internationalisme...) sans en faire un texte d'orientation.

Partie 4
De quel type d'outil a-t-on besoin?
Question de la démocratie dans le parti et de ceux et celles avec qui on agit.
Aller vers un cadre international.

Remarques annexes:
-Les phrases tournaient trop en rond, n'étaient pas assez directes.
-Des éléments n'apparaissent toujours pas : la question stratégique? Créer un parti basé sur quelles bases sociales?
-Il manque une phrase finale avec plus d'ampleur.
-Beaucoup de travail sur la manière de procéder.

-Commission orientation

Exigence: 25000 signes (doit dire beaucoup de choses sans que cela soit trop long pour être lu par un maximum de personnes).
Le plan n'a pas changé.
Choix d'un plus grand développement sur la crise (soit la partie 1) tout en sachant que cela risque d'être déjà obsolète au moment du congrès (réajustement)
4 groupes de travail ont été mis en place pour écrire le texte.
Discussion sur le syndicalisme. Réécriture à prévoir.
La partie 4 sur les européennes est pour l'instant conservée, la question n'est pas encore tranchée.
Il faut réfléchir à quelles revendications mettre en avant.

Commission statuts

Améliorer le texte pour les 8 et 9 novembre.
Soucis de transparence, démocratie, respect des structures de base.
Le débat ne fait que commencer donc beaucoup de retard a été pris.

Thèmes abordés :
1 - Mise en place et modalités d’élection de la future direction NPA Conseil Politique National et articulation avec les différentes structures du parti.
Le CPN :
-Représentatif de tous les militants NPA
-Doit tenir compte de l’hétérogénéité et sensibilités qui le traversent, voire des courants politiques qui désireraient s’organiser en tendances.
-Limiter le nombre de membres de la future direction.
-Une proposition de 150 membres a été avancée et n’a pas fait l’objet de désaccords.
-Trouver un mode de fonctionnement qui permette une bonne représentativité des comités par le regroupement de comités et le regroupement de membres isolés. C’est aux comités de base de décider.
-Mise en place de structures départementales.
-Proposition d’une élection à deux collèges: une partie du CPN serait élue sur la base d’orientations politiques éventuellement structurées en courants, l’autre comme représentation des (regroupements de) comités. Le débat a souligné le double danger d’une formalisation artificielle de courants, notamment pour le congrès de fondation, et d’une “double légitimité” dans laquelle la représentation directe des comités contribuerait à écraser la diversité des expressions politiques.
Fédéralisme et centralisation.
-La Fraction de LO, bien qu’attachée au centralisme démocratique, estime que les statuts doivent permettre à divers courants politiques de continuer à exister dans le futur parti pour vérifier effectivement, dans la pratique et la durée, s’ils peuvent ou non y trouver leur place.
-Mise en place d’un exécutif (secrétariat) discutée (mais fait un très large accord).

2 - La rotation des directions
-Proposition d’une formule qui limite à trois voire deux mandats les postes de direction, C’est à dire 6 ou 4 ans si on fait un congrès tous les 2 ans, et ce en veillant à assurer l’efficacité et une réelle continuité du fonctionnement des instances.

3 - La rotation des permanents.
-Trouver un accompagnement organisationnel et un suivi du CPN qui prenne en compte la formation professionnelle.
-Un mandat semi-permanent peut permettre de ne pas rompre avec l’insertion professionnelle mais n’est pas toujours envisageable.

4 - Le mandat impératif.
-La majeure partie des intervenants s’est exprimée contre le mandat impératif, estimant qu’un mandat impératif peut figer les débats., empêcher la discussion d’aller à fond et d’évoluer au fil des échanges.

5 - La révocabilité
-Doit exister dans toutes les instances exécutives de l’organisation et est garant de l’application démocratique des décisions prises par l’organisation.

6 – La parité dans les instances
-Devra être appliquée au CPN et dans toutes les instances

7 – La structuration des comités
-Quelques interrogations sur la structuration en Comités jeunes.

-Commission sur le nom

Définition de la fonction de la commission: organiser la discussion politique.
Le nom du parti doit refléter l'identité politique du parti.

Trois préoccupations:
-Qu'est ce que l'on veut?
-Avec qui ?
-Comment on y arrive?
Amener à une discussion sur les mot et leur sens.
Passer en revue une série de mots. Quel sens y mettre etc..

CONCLUSIONS GENERALES SUR LES COMMISSIONS

=> Rédaction des textes enrichis par les travaux du week end prévu pour vendredi 16 octobre
= > Mise en place d'un serveur FTP pour héberger les propositions de textes afin que tous puissent y avoir accès.
=> 2 camarades du contrôle de la LCR étaient présents à la commission statut pour mettre à disposition du nouveau parti leurs expériences. Réunion avec les membres du CAN statut prévue pour préparer la coordination de novembre.


7/ Organisation de la coordination du 8 et 9 novembre

Rôle de la coordination nationale du 8 et 9 novembre
La réunion nationale est une réunion de travail et doit donc être plus resserrée que celle de juin.
Il n'y aura pas de vote.
Cette réunion doit permettre de proposer des textes à voter au mois de janvier pour le congrès de fondation.

Participation
-1 délégué par comité ( 2 si impossibilité d'en faire l'économie)
-les membres du CAN doivent être présents pour faire état de leur travail.

Fonctionnement
-Choix de plusieurs commissions qui travaillent en même temps sur les trois texte de congrès puis présentation et compte-rendu du travail en séance plénière. Cela permet à tous les délégués de participer au travail sur les trois textes.
-2 rapporteurs pour chaque commission

Mandat du CAN

Réajustement du CAN en fonction de la réalité des collectifs en novembre ( création de nouveaux comités depuis la coordination de juin) .
Possibilité de faire un roulement au sein du comité lors de la coordination nationale de novembre (laquelle peut être utilisée pour la transition de mandat entre 2 camarades).

Contributions sur les textes

-On favorise les contributions courtes et collectives.
-Il sera renvoyé 3 textes réajustés (probablement le vendredi 17 novembre).
-Les comités ont jusqu'au 7 novembre pour proposer leurs contributions.

-Organisation des commissions thématiques

Etat des lieux des commissions thématiques

Les demandes de rencontres nationales sont un peu désordonnées.
-Commission « jeunes » : prévue le 18 octobre
-Commission « écologie »: en préparation
-Commission « féminisme » en discussion
-Commission « LGBTI »: prévue en novembre
-Commission « quartiers populaires »: après la réalisation d'un 4 pages distribué au forum des quartiers populaires , rencontre à prévoir

D’autres nouvelles créations de commissions ont été évoquées mais sans proposition de rencontre nationale, l’idée est de recenser les commissions de travail existant à la LCR qu’il faudrait conserver et organiser le passage entre celles-ci et le NPA et quelles sont les commissions thématiques à mettre en place ;
-Commission nationale ouvrière de la CNO se réunit le 20 octobre pour discuter de cela après la rencontre nationale des 28 et 29 septembre
-Commission « éducation »: à intégrer dans la commission « salariés », liste de diffusion?
-Commission « défense des libertés, prison, répression »: à prévoir
-Commission « culture » : à l'étude, forte demande
-Commission « formation »: prévue le 7 décembre (pré-réunion le 6 au soir pour les statuts)

Enveloppe de financement des rencontres nationales vues ce week-end: 2000 à 3000 euros/ rencontre
Incitation à se tourner vers l'auto-financement.
Proposer aux commissions existantes de la LCR de faire un texte écrit faisant office de bilan.
Besoin de réfléchir pour préparer l'Université d'Eté du NPA.


8/ Calendrier

-25 octobre: rencontre avec une délégation de la fraction « Etincelle » de Lutte Ouvrière.
-8 et 9 novembre : coordination nationale du NPA à la Plaine St Denis
- 6 et 7 décembre: prochaine réunion CAN

lundi 20 octobre 2008

Olivier Besancenot : "Avec la crise, un chapitre des possibles est en train de s'ouvrir"



Olivier Besancenot : "Avec la crise, un chapitre des possibles est en train de s'ouvrir"



Article publié dans Le Monde du 17/10.



Alors que son organisation doit lancer le Nouveau Parti anticapitaliste en janvier 2009, Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR, donne son analyse de la crise et des mesures prises par le gouvernement.



Qu'est-ce que la crise révèle de nouveau ?



Elle a vu s'effondrer une illusion : celle qui présentait le capitalisme comme l'horizon indépassable de l'humanité. Depuis dix jours, on parle de crise systémique c'est-à-dire qu'on avoue que le système a failli s'effondrer de lui-même. Je ne suis pas particulièrement réjoui de voir nos pronostics confirmés parce que c'est rarement les capitalistes qui payent la facture de telles crises, c'est en général le peuple. Mais aujourd'hui tout le monde s'accorde pour reconnaître l'importance et la profondeur de cette crise internationale, dont la LCR parle depuis la crise des subprimes à l'été 2007. Ce n'est pas l'énième soubresaut boursier mais une secousse qui, pour la première fois depuis le début des années 1980, touche non pas la périphérie mais le coeur de la bête : les Etats-Unis et le système bancaire. Le système finit par se noyer dans son propre sang.



Cette crise ne remet-elle pas en cause vos analyses d'inéluctabilité de la chute du capitalisme ? Il semble résister encore...



Une partie du mouvement ouvrier a été bercée par cette prophétie qui voulait que la roue dentée du progrès avance d'elle-même. Moi, je n'y ai jamais cru. J'appartiens à une génération qui s'est rendue compte que le capitalisme était capable de se purger lui-même au prix de crises, de catastrophes sociales et écologiques ou de guerres. Il a cherché à se débarrasser de toutes ses entraves en revenant à un marché sans limites. On a abouti à un système de capitalisme pur, un peu comme celui que Marx avait sous les yeux voici 150 ans. L'anachronisme aujourd'hui, c'est celui que célèbre Sarkozy à travers le capitalisme entrepreneurial alors que les quelques grands groupes qui font la loi combinent activités financières et industrielles.



Que pensez-vous du choix des gouvernements européens d'investir massivement pour sauver le système bancaire ?



Je suis scandalisé qu'on dilapide les deniers publics dans les entreprises privées. On privatise La Poste et on renfloue Dexia. Les pouvoirs publics sont capables de trouver en deux heures des dizaines de milliards pour les coupables de la crise, alors que depuis des mois, sous prétexte que les caisses de l'Etat sont vides, ils refusent de verser un seul centime d'euro pour les victimes de la crise. Mais surtout, ce déblocage subit d'aides aux banques ne réglera rien : le plus gros des difficultés économiques reste devant nous, en France, en Europe et aux Etats-Unis. Le budget des Etats est complètement flingué, avec toujours plus de dépenses et toujours moins de recettes et des cadeaux fiscaux qui ne s'arrêtent pas. On peut être sûr qu'on va assister à une récession majeure.



Mais les solutions de rachat des banques, n'est-ce pas une sorte de nationalisation comme vous le préconisez ?



Cela n'a rien à voir avec ce qu'on propose car ce ne sont pas des nationalisations ! Dans le plan anticrise du gouvernement, il n'est même pas envisagé que l'Etat ait le droit de vote dans les banques qu'il rachète. C'est hallucinant. Plutôt que d'investir dans des banques qui sont en train de s'écrouler dans la guerre de l'économie de marché, nous proposons de réunifier toutes les banques, publiques comme privées, dans un seul service public bancaire, placé sous le contrôle des salariés, des consommateurs et des usagers. Il faut faire irruption dans l'économie privée pour satisfaire les besoins de la majorité de la population et ôter à une minorité d'individus le pouvoir qu'elle a sur l'économie.



Cette crise semble tomber à pic pour vous...



Elle peut servir de révélateur pour comprendre qu'il est temps, nécessaire et possible de changer de société. Dans cette crise majeure, on peut ressusciter l'espoir. Il existe un petit climat social, comme on le voit avec les salariés de Sandouville ou ceux de l'automobile. A tous ceux qui subissent la crise, c'est le signe qu'un chapitre des possibles est en train de s'ouvrir. D'où l'importance de renforcer une gauche clairement anticapitaliste qui construise une unité sociale des exploités pour stopper les mesures en cours dans la fonction publique, le blocage des salaires, la remise en cause du repos dominical, les retraites... sans attendre 2012. Je propose une rencontre unitaire de toute la gauche sociale et politique pour soutenir toutes les initiatives de résistance.

vendredi 17 octobre 2008

INTERVIEW DE PIERRE-FRANCOIS GROND (LCR)


Interview de Pierre-François Grond (LCR)
envoyé par rue89

DISCOURS D'OLIVIER BESANCENOT A PESSAC

SORTIR DU CAPITALISME DE TOUTE URGENCE!

Le nouveau plan Paulson, adopté par le Congrès américain, comme le premier financement français d’une banque en faillite, Dexia, montrent ce que sera la réponse capitaliste à la crise : sauver le système en sauvant les riches, et faire payer tout cela par les populations, qui n’ont évidemment aucune responsabilité dans le désastre. Que le PS ait approuvé, sans surprise, le financement public de Dexia (et s’apprête à approuver toutes les socialisations des pertes à venir) montre que sa conversion officielle récente à l’économie de marché n’est pas un vain mot. Pas d’unité nationale, pour sauver le capital !


La crise capitaliste peut entraîner tout le monde dans son sillage, avec son lot de chômage en plus, de salaires réduits, de familles expulsées de leurs logements, de famines, de destructions écologiques, de tensions et de guerres. La gauche libérale ayant à l’évidence partie liée avec le système en crise, ce n’est que de la gauche anticapitaliste que peuvent venir des propositions concrètes, immédiates, pour stopper les conséquences de la crise et en protéger les plus faibles.


Il faut en premier lieu socialiser le système financier. Il faut freiner les spéculations financières. Cela peut se faire par l’instauration d’une taxe dissuasive sur toutes les transactions boursières, celle d’un délai de six mois entre l’achat et la revente des titres et, s’il le faut, la suppression de la vente des titres (suspension des Bourses). Il faut de toute urgence assurer la transparence de la finance, en supprimant tout secret bancaire. Cela suppose la fin des paradis fiscaux, y compris au sein de l’Europe (Luxembourg). Les banques de ces États voyous devront se soumettre à la transparence, ou alors être interdites de toute transaction avec celles de l’Union européenne.


Il faut la nationalisation de toutes les grandes banques et compagnies d’assurance, faillies ou pas.Ce qui implique : la nationalisation, sans indemnité et sans vente des actifs ultérieurs, le rejet de la mutualisation des pertes avant de reprivatiser les profits ; la mise en place d’un service public bancaire, sous contrôle de la population, mutualisé, qui aurait pour objectif de drainer l’épargne, de mobiliser le crédit pour satisfaire des besoins sociaux élémentaires décidés par la collectivité ; l’extension du service public à l’échelle européenne, l’abrogation de l’indépendance politique de la Banque centrale européenne afin que les choix financiers s’opèrent sous le contrôle démocratique des populations et ne restent pas aux mains d’une technocratie soumise « aux lois du marché ».


Ensuite, il est nécessaire de mettre un terme au droit divin lié à la propriété capitaliste. Il faut donner aux travailleurs de véritables pouvoirs dans l’entreprise et, pour cela, modifier le droit de propriété, par exemple par la participation d’une représentation des salariés aux pouvoirs de décision. Cela implique l’exercice d’un contrôle ouvrier, avec ouverture des livres de comptes. Travaillant dans l’usine, au bureau, jour après jour, souvent année après année, créant les richesses, les salariés ont depuis longtemps conquis le droit d’exercer leur pouvoir. Si les patrons refusent le partage du droit de propriété, s’ils s’opposent au contrôle ouvrier, nous demandons leur expropriation et la mise de l’entreprise sous autogestion ouvrière.



Une nouvelle répartition des richesses est également nécessaire. Une des sources de la crise est la faiblesse du pouvoir d’achat. Dans l’immédiat, les travailleurs ne doivent pas faire les frais d’une crise qui n’est pas la leur. En ce qui concerne l’emploi, nous exigeons l’interdiction des licenciements et la nationalisation des entreprises qui menacent de fermer, avec relance de la production sous contrôle ouvrier. En effet, on nationalise des banques pour sauver les profits : au nom de quoi refuserait-on de nationaliser des entreprises pour sauver des salariés ? Nous revendiquons le maintien du pouvoir d’achat des salaires, par l’introduction d’une échelle mobile qui augmente automatiquement les salaires en fonction de l’inflation, 300 euros d’augmentation pour tous et un salaire net minimum porté à 1 500 euros. Nous voulons le relèvement des minima sociaux, une indemnisation du chômage digne de ce nom, l’arrêt de toute nouvelle privatisation (dont celle de La Poste), et que l’on revienne sur les contre-réformes introduites en matière de retraite et de santé.



Comment financer tout cela ? Pas un sou ne doit sortir de notre poche : c’est aux capitalistes de payer la crise de leur système. La taxe sur les transactions financières sera utilisée pour ce faire. L’urgence commande aussi de récupérer l’ensemble des dividendes des actionnaires pour l’année en cours. Plus généralement, il faut une profonde réforme de la fiscalité, qui taxe les profits capitalistes, dont les mesures immédiates doivent être : du côté des dépenses, supprimer tous les cadeaux aux entreprises ; du côté des recettes, revenir sur les dégrèvements consentis aux capitalistes (dont les 15 milliards votés en début du mandat de Sarkozy), rétablir un prélèvement plus élevé sur les bénéfices des entreprises, accroître l’impôt sur la fortune, à hauteur du creusement des inégalités dans la répartition des patrimoines. ■

OLIVIER BESANCENOT

BILAN DU SECRETARIAT JEUNE POUR LA REUNION DES 18 19 OCTOBRE

Bilan du secrétariat jeune à la réunion des 18 et 19 octobre

La création du NPA rencontre aussi un écho important dans la jeunesse. Alors que le niveau d’organisation de la jeunesse est encore plus faible que chez le reste des salariés, plusieurs centaines de jeunes ont rejoint les comités pour un nouveau parti. Ces jeunes sont à la fois, ceux avec qui nous avons lutté dans les dernières mobilisations (mouvement lycéen, LRU, CPE …), ceux avec qui nous menons des batailles quotidiennes dans les syndicats ou association étudiantes et des jeunes qui veulent en finir avec ce système qui ne leur réserve aucun avenir et font leur première expérience politique en rejoignant le nouveau parti. L’implantation de comités NPA sur de nouvelles facs, de nouveaux lycées ou encore les quelques comités jeunes travailleurs, permet déjà de mesurer le changement quantitatif et qualitatif que représente la création du NPA.
L’enjeu de nos discussions, maintenant, doit être, la construction d’un nouveau parti qui soit un outil utile aux jeunes, qui leur permettre de construire et d’intervenir dans les luttes de la jeunesse, un parti qui permette d’organiser les jeunes en leur offrant des cadres de discussions et d’action adaptés à leurs préoccupations et à leurs rythmes spécifiques de politisation et de mobilisation. Nous avons essayé de faire une synthèse de l’expérience des différents comités, en essayant de généraliser le meilleur et en essayant de répondre aux besoins qui se sont exprimés dans le cours du processus, nous avons essayé d’en tirer des conclusions pratiques pour le fonctionnement du futur parti et pour notre intervention en direction de la jeunesse..

Les comités jeunes
Pour l’instant dans le processus, le mode de structuration jeune le plus répandu sont les comités jeunes. Il en existe aujourd’hui 48. Il existe aussi quelques commissions jeunes dans des comités de quartiers. Les comités jeunes permettent à la fois de discuter dans des cadres entre jeunes ce qui permet de lever la difficulté qu’il peut y avoir à parler ou défendre un point de vue devant des militants beaucoup plus âgés, mais surtout ils permettent de discuter et d’élaborer l’activité militante en direction des jeunes. C’est la création de comités « au plus proche » d’eux, sur les lycées, les facs… qui a permis de gagner de nombreux jeunes au NPA.
Vu la centralité que représente le secteur qu’est la jeunesse, il faudrait que l’ensemble des villes où des comités NPA existent, essaie d’avoir une intervention en direction des jeunes (distribution sur des lycées ou des CFA …). Même si ce n’est pas réalisable dans l’immédiat partout, il faudrait que toutes les villes se fixent l’objectif de monter un ou des comités jeunes.
Bien évidemment, il faut tisser des liens forts entre les jeunes et l’ensemble des militants du NPA. C’est pourquoi, il faut organiser des AG régulières de l’ensemble des comités NPA d’une même ville, département ou région.

Besoin de coordination
Dès le début du processus, la coordination des différents jeunes a été un élément important. Nous nous sommes appuyés sur les expériences positives des différents comités pour construire de nouveaux comités, nous implanter dans de nouveaux endroits. L’expérience du comité de Quimper nous a montré qu’il était possible de monter des comités avec des jeunes travailleurs, les AG de lycéens qui se sont déroulées dans le 92 ont servi d’exemple pour préparer la journée du 7 octobre sur les lycées…Le secrétariat jeune s’est montré un outil efficace pour centraliser les informations des différents comités. Nous nous sommes répartis entre les membres du secrétariat les différentes régions à suivre pour pouvoir centraliser les différentes informations des comités jeunes.
Nous avons vite compris aussi l’intérêt de se coordonner pour mener des campagnes communes en direction de la jeunesse. C’est ce que nous avons essayé de faire avec le 4 pages que nous avons sortis début septembre et l’affiche. Nous devons encore progresser sur ce point. Pour que le NPA ait une influence dans les mobilisations, nous devons chercher à agir ensemble au même moment sur les mêmes questions (convoquer des AG sur les lycées contre les suppressions de postes et la réforme du Bac, …)
Un des objectifs de cette réunion nationale est de pouvoir mieux coordonner notre action en direction des jeunes. Faire de temps à autre des réunions plus larges que le secrétariat jeune, avec des représentants de chaque comité paraît être un élément important.

La question du matériel
Nous voyons que plus nous progressons dans le processus, plus nous avons besoin de matériel régulier pour intervenir. Ces dernières semaines les comités ont été en demande de tracts réguliers spécifiques pour diffuser sur les lycées, sur les facs ou sur les CFA. De même des comités, notamment les comités les moins solides (avec de monde ou regroupant que de très jeunes militants comme sur les lycées) étaient aussi en demande d’argumentaires sur la crise financière ou sur la réforme du lycée, d’aides pour lancer des réunions publiques ou des AG. Le secrétariat jeune qui ne se réunit que tout les mois et demi, deux mois n’était pas en mesure de répondre à l’ensemble de ces besoins rapidement. C’est pourquoi nous avons mis en place une équipe plus restreinte (secrétariat restreint) qui se voit toutes les semaines ou tous les 15 jours pour élaborer ces outils dont nous avons besoins pour militer et continuer à construire de nouveaux comités.
Il est évident que pour nous adresser à la jeunesse, nous avons besoin d’outils un peu spécifiques. Les préoccupations des jeunes ne sont pas forcément les même que le reste des salariés, de même les modes de mobilisations et de politisation ne sont pas identique. Nous devons donc élaborer ces outils spécifiques. Le secrétariat jeune, en s’efforçant de représenter au mieux l’ensemble du processus dans la jeunesse et pouvant ainsi le mieux cerner les préoccupations des jeunes, doit pouvoir élaborer et décider du matériel et des campagnes dont nous avons besoin.

mardi 14 octobre 2008

COMMUNIQUE


Nous apprenons avec joie et soulagement la décision, annoncée ce dimanche 13 octobre 2008 par l’Elysée, de renoncer à l'extradition de Marina Petrella en application de la clause humanitaire. Les plus hautes autorités de la République, in primis le Président Sarkozy, ont donc entendu la cause qui était celle de Marina et la nôtre. Dont acte, car il faut « donner à César ce qui lui revient ».
Cette juste décision permettra à Marina de retrouver sa famille, se soigner et, nous l'espérons, reprendre le chemin d'une vie engagée en France depuis plus de 15 ans.
Nous remercions toutes celles et ceux qui se sont battus avec nous depuis le mois d'août 2007, et qui ont permis ce dénouement de la raison et du coeur. Un grand merci aussi aux avocats de Marina, Mes Irène Terrel et Jean-Jacques de Felice, dont la compétence le dévouement et la ténacité ont été hors pair.
Nous n'oublions pas la situation des autres réfugiés italiens en France. Cet espoir d'une vie retrouvée pour Marina doit indiquer la voie d'une solution politique qui reconnaisse définitivement leur présence en France.
Nous invitons toutes celles et ceux qui ont accompagné notre combat de nous retrouver pour un rassemblement de solidarité le 16 octobre prochain à Beaubourg.


Collectif de soutien à Marina Petrella

vendredi 3 octobre 2008

LE CAPITALISME FAIT FAILLITE ET SARKO SE PAYE NOTRE TETE!

Le capitalisme fait faillite et
Sarkozy se paye notre tête
“ Je veux le dire aux Français : l’anticapitalisme n’offre aucune solution à la crise actuelle (…) La crise actuelle doit nous inciter à refonder le capitalisme sur une base éthique ” N. Sarkozy à Toulon, le 25 septembre
Qui aurait imaginé que le président bling-bling s’en irait un jour dénoncer les “ excès ” du capitalisme “ financier ” ?
Oui, la situation est grave. Oui, la soif de profits jamais satisfaite d’une poignée de privilégiés met toute la société en danger. L’accumulation sans fin des capitaux n’est pas une dérive du capitalisme mais le cœur de son fonctionnement.
Dans son discours de Toulon, Sarkozy a reconnu qu’il y a eu de grosses erreurs, des dérives. Mais, a-t-il prétendu, ce n’était pas le vrai capitalisme car celui-ci serait “ moral ”, “ éthique ”, “ productif ”. Cause toujours… Il reste que sa seule proposition face à la crise, c’est de poursuivre et aggraver les agressions antisociales qu’il mène déjà sur tous les terrains.
Il a ainsi annoncé, pêle-mêle : un nouveau recul du pouvoir d’achat et l’explosion des licenciements ; le maintien du plan de saccage de l’hôpital public ; l’accélération de la contre-réforme de l’Etat avec, il s’en est vanté, “ dès l’an prochain un total sans précédent de 30 600 emplois supprimés dans la fonction publique ” ; un gros paquet de nouvelles aides, exonérations de charges et d’impôts pour les patrons.
Enfin, Sarkozy s’est engagé à ce que l’Etat vienne au secours des banques, assurances et sociétés de crédit, si ces dernières se retrouvaient en défaut de paiement. Comme aux Etats-Unis, on “ nationaliserait ” donc leurs pertes en les faisant financer par nos impôts. Déjà victimes des bas salaires, de la précarité et de la hausse des prix, les travailleurs subiraient ainsi une véritable “ double peine ”.
Dans le même temps, la privatisation de tout ce qui peut faire du profit, elle, continue de plus belle. Exemple : la Poste, dont le gouvernement vient d’annoncer “ l’ouverture du capital ” et l’entrée en Bourse (une décision prise en plein milieu de la tourmente des marchés...)
Aux riches de payer leur crise
Tous les gouvernements sont inquiets pour l’avenir du système et parlent désormais du besoin de “ nouvelles régulations ”, d’une intervention accrue de l’Etat dans l’économie. Mais quel que soit le degré de sincérité de ces déclarations, ils sont d’accord sur un but : faire payer la crise, leur crise, aux classes populaires.
A nous de ne pas l’accepter et de reprendre aux financiers, aux patrons et aux actionnaires tout ce qu’ils nous ont volé.
Les luttes de résistance foisonnent, mais elles restent dispersées et trop souvent isolées. Aidons à les coordonner, à les unifier.
Parmi d’autres mobilisations dans le privé et le public, la grève de la Poste du mardi 23 septembre a été un succès. Un large front syndical, politique et associatif, s’est formé au niveau national. La bataille qui commence contre la privatisation de la Poste peut être l’occasion de mettre un coup d’arrêt aux attaques et de changer le rapport de forces.
Sarkozy a clairement identifié son ennemi : l’anticapitalisme. Là au moins, les choses sont claires. Ni éthique, ni moral, ni réformable, ce système de sauvages doit être combattu et renversé. Venez avec nous construire le NPA !

dimanche 21 septembre 2008

COMPTE RENDU DU COLLECTIF D'ANIMATION NATIONAL PROVISOIRE (14 septembre 2008)

Le Comité d’Animation National provisoire s’est réuni à Paris ce week-end. L’ordre du jour était très chargé, d’autant qu’il avait été décidé à la réunion précédente, au mois d’août, de faire en sorte que les un-es et les autres puissent éventuellement participer à la fête de l’Humanité et donc que la réunion se tienne sur une seule journée et non sur la totalité du week-end. La quasi intégralité des membres du CAN y ont participé. Les débats ont été riches et productifs, témoignant de la vitalité du processus, de sa diversité mais témoignant aussi des rapports de confiance qui sont en train de se construire et de l’homogénéité des préoccupations qui s’expriment sur les questions principales.

Ordre du jour :

Il fut modifié au fil de la réunion. Voici la version finale.

1. La rentrée et les différentes activités et campagnes
2. Légitimité du CAN, signature NPA
3. Guerre en Afghanistan
4. EDVIGE
5. Taser
6. Campagne de rentrée
7. État des rencontres avec les autres forces politiques
8. Carte, utilisation, première distribution
9. Rencontre nationale de novembre et congrès
10. Questions de la commission écologie
11. Travaux en commissions (programme, fonctionnement, orientation politique)

1.La rentrée et les différentes activités et campagnes

La discussion a commencé sur la campagne Poste et sur l’inscription ou non du NPA dans la campagne unitaire en cours de lancement. Le débat a touché plusieurs aspects. Evidemment, la question doit s'inscrire dans l'analyse politique d'ensemble que doit fournir le NPA en tant que mouvement politique. Il n'est donc pas question d'occulter la campagne ayant trait aux salaires et aux conditions de vie, cette question englobant par ailleurs le domaine plus général des services publics : transports, santé, éducation et bien entendu la Poste. D’autre part, il s'agit là, sans s'éloigner du sujet dans des explications alambiquées, de servir les luttes sans que notre activité se résume à un aspect purement parasyndical.
La question plus précise du référendum est dorénavant posée ; nous ne pouvons pas faire l'économie d'une position sur ce sujet. Cependant, les comités de défense de la Poste mis en place dans ce cadre ne doivent pas se limiter ou se centrer sur la question unique d'un hypothétique référendum. La question qui doit les préoccuper est celle de la privatisation dans son ensemble. Ils doivent servir la lutte des salariés, la mobilisation de la population. La question d'un référendum n'est qu'un outil à employer dans ce but, pour donner confiance aux salariés et mobiliser les usagers. A noter que quelques voix se sont prononcées contre l'idée de défendre le référendum, doutant que le référendum puisse nourrir les autres formes de lutte contre la privatisation, redoutant aussi que cela redore à bon compte le blason de la gauche plurielle et, plus grave, que le mécontentement des salariés et des usagers soit canalisé vers des formes d'expression qui échappent aux salariés (tant dans le processus que par le résultat car le référendum pourrait être perdu). En revanche, le consensus est établi sur la question de participer à des comités unitaires contre la privatisation de la Poste.

La question de la Poste est un aspect particulier, à éclairer dans la situation présente, de la question plus large des services publics en général. Nombre de ces derniers sont ou seront visés : privatisation de la Poste, du système de santé, attaque générale contre l'éducation (suppression massive d'emplois et réforme Darcos). Il importe donc de nous mobiliser pour défendre l'ensemble de ces services publics et pour leur reconquête, en sortant du matériel revendiquant l'exclusion de ces secteurs de l'économie de marché et leur gratuité (celle des transports, par exemple). Cela s'inscrit dans une lutte plus large encore pour la défense de nos conditions de vie qui passe également par l'exigence de l'augmentation générale des salaires et de la gratuité des produits de première nécessité.

En définitive, le secrétariat a été mandaté pour élaborer un matériel national sur ces bases et acter la participation au comité unitaire national contre la privatisation de la Poste sous réserve d’un accord sur le contenu de l'appel encore en cours de rédaction. Ceci a été décidé suite à un vote indicatif quant à la participation au comité national unitaire contre la Privatisation de la Poste, révélant une majorité de voix pour (43), une voix contre et onze abstentions. Cette discussion en anticipait une autre, sur le mandat du CAN d’ici le congrès, sur la question de savoir s’il y avait nécessité qu’en plus de mener au congrès et d’aider à construire les comités le CAN engage la signature du NPA. Les discussions se sont mêlées, abordant aussi la question du comment faire, pour finalement aboutir à un positionnement.


2.Légitimité et mandat du CAN, mode de décision, signature du NPA

La discussion sur la légitimité du CAN à prendre des décisions engageant l'apparition nationale du NPA (exemple : question de la mobilisation pour un référendum sur la privatisation de la Poste) part d’une situation est complexe : instance provisoire, désignée, non assise sur des statuts définis collectivement, la CAN a évidemment une légitimité plus faible que celle de la future direction du NPA. Plusieurs sensibilités s'expriment : certain-es préfèreraient prendre systématiquement le temps de consulter les comités sur les questions débattues en raison du souci collectif de démocratie. Parmi ceux et celles-ci une partie considérait au départ que le CAN ne pouvait en aucun cas se positionner en direction provisoire. D'autres pensent qu'être en retard sur l'action de ces comités et ainsi ne pas leur permettre une cohérence nationale quand ceci est nécessaire serait un tort : le CAN doit pouvoir réagir assez rapidement pour suivre l'actualité, cela fait partie de son mandat, qui consiste à animer et conduire le processus. Selon eux, s’astreindre systématiquement en cas d’urgence de l’actualité à une consultation des comités pourrait revenir à la paralysie.
L’accord très majoritaire, au terme de la discussion, s’est fait sur un mode de fonctionnement pragmatique : le CAN ne s’interdit évidemment aucun mode de consultation des comités, tout en étant conscient qu’il ne s’agit pas d’une procédure rapide vu la diversité des rythmes de réunion des comités. D’autre part, lorsque le CAN est amené à trancher sans consultation préalable, cela ne peut concerner que des sujets peu polémiques et, dans ce cadre, seul un accord large au sein du CAN permet une décision, dans la mesure où un large accord dans cette instance large et représentative laisse supposer qu’il y aura également un large accord dans les comités. Le contrôle a posteriori des comités est nécessaire et ces derniers sont de toute façon libre de leur action. Les membres du CAN ont de toute façon des échos des positions dans les comités puisqu'ils en sont membres et y discutent des sujets abordés au CAN.

3.Guerre en Afghanistan

Le secrétariat a signé le texte d'appel après avoir obtenu un compromis entre le Parti Communiste (PCF) et le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA). Cet appel n'a pas été signé par la CGT (qui n'avait pas pris part à sa rédaction) ni par la FSU. Celle-ci n'appelle pas non plus à manifester tandis que le POI appelle à manifester sans avoir signé l'appel.
(Un changement significatif : la FSU a changé de position et annoncé jeudi 18 qu’elle appelé à la manif du 20.)
Le texte de cet appel a été envoyé aux comités. Il revient aux structures locales ou régionales du NPA de déterminer les formes d'apparition (cortège, banderole) dans les manifestations.
La prochaine échéance est la réunion du 24 septembre pour la préparation aux manifestations à Strasbourg, à l'occasion de l'anniversaire de l'OTAN en avril.


4.Fichier EDVIGE

Le fichier EDVIGE dépasse tout ce qui avait déjà été fait en matière de fichage. La LCR a participé dès juillet aux réunions unitaires contre ce projet et l'appel-pétition qui en était sorti a reçu un succès énorme, notamment parce que l'inscription d'informations concernant la santé ou l'orientation sexuelle ont mobilisé des associations rares dans ce type de combat (exemple de l'APF)
Le NPA est contre tout type de fichage qu’il s’agisse des informations sur la santé ou la sexualité mais aussi celles relatives à l'activité militante (politique et syndicale). Surtout, l'inscription des personnes « susceptibles de nuire à l'ordre public » dès l'âge de treize est particulièrement dangereuse, liberticide.
Le CAN est unanime quant à se mobiliser contre ce projet. La prochaine échéance est le jour de la Sainte-Edwige, le 16 octobre.


5.Taser

Olivier Besancenot est attaqué en justice par la société Taser. Le procès aura lieu le 20/10, date à laquelle la justice n'aura rien établi concernant l'affaire d'espionnage à l'encontre d'Olivier. Il ne s'agit pas de se mobiliser uniquement pour le défendre mais d’en faire une bataille politique. Sarkozy vient de donner la possibilité d'armer la police municipale de Taser (2 municipalités ont choisi de le faire). Il s'agit d'appeler à un rassemblement unitaire pour demander un moratoire sur les Taser. Une mobilisation associative existe d'ores et déjà, on peut donc symboliquement marquer le coup à l'occasion du procès. Il est nécessaire d'en discuter dans les comités d'ici le prochain CAN. Il faudrait donner la possibilité au secrétariat de celui-ci que le NPA soit présent le 20/10.

6.Campagne de rentrée

Sur la campagne de rentrée du NPA, centrée sur la question de la dégradation des conditions de vie (salaires, prix, transports, santé, plus généralement services publics …) la finalisation (rédaction d’une note pour les comités, définition d’un journée d’action commune début octobre, adoption du matériel …) est confiée au secrétariat du CAN qui se réunira lundi prochain. En effet, la rentrée est déjà entamée et l'on doit agir vite, chaque initiative des comités sera positive. Possible inspiration de l'initiative du comité l’Appel et la Pioche (avec l‘idée d’une préparation plus collective à l’avenir), difficulté de choix d'une date, nécessité de travailler sur de nombreux tableaux (citoyens, entreprises...) et de s'adresser aux autres organisations à l'inverse du PC.
La discussion a fait apparaître des préoccupations parfois différentes. Elles méritent d’être approfondies. On peut en effet envisager cette campagne sous deux angles, complémentaires :
1) Une campagne de visibilité du NPA, où la préoccupation dans le cadre de la campagne est aussi de construire le NPA. Cela peut prendre aussi la bien la forme d’un tract plutôt de type propagandiste dénonçant les méfaits du capitalisme, qu’une intervention plus active, par exemple dans les supermarchés (tout en ayant soin d’associer la population, en essayant d’éviter de se substituer à elle).
2) Une campagne d’agitation destinée à modifier le rapport de force plus global entre les classes, où l’on prend soin de s’adresser à la fois à la population, aux militant-e-s des autres organisations syndicales et politiques (comme OB a commencé à le faire en direction du PCF) et à leur direction, autour de proposition notamment sur les salaires : manifestation nationale et nécessité de faire converger luttes autour de cette question.


7.État des rencontres avec d'autres forces politiques

Pressés par le temps, nous avons convenu qu'un compte-rendu écrit de chaque rencontre serait envoyé le plus rapidement possible. Un point doit être fait lors de la réunion du secrétariat.

8.Carte, utilisation, première diffusion

Le compte bancaire spécifique du NPA a été ouvert le 15/09. Les membres de chaque département sont repartis avec un certain nombre de cartes et une série de numéros à attribuer, en fonction de leurs estimations. Pour les militants ayant déjà cotisé dans le cadre de leur comité, celui-ci détermine comment il prend cela en compte pour la cotisation allant de pair avec la carte. Les militants de la LCR, qui cotisent déjà à cette dernière (laquelle finance en grande partie le NPA), peuvent s’ils le souhaitent prendre la carte à un montant plus bas que celui qui correspond à leur revenu.
Pour les détails voir le mode d’emploi envoyé en début de semaine.

9.Rencontre nationale de novembre et congrès

Quant à la coordination nationale de Novembre, nous avons la volonté que l'ensemble des comités soient représentés mais l’objectif étant une réunion nationale de travail à même de préparer le congrès, et étant donné l’augmentation probable du nombre de comités entre juin et novembre, il faut repenser le format. L'objectif de la réunion est de préparer le congrès de fondation. À la fin de la réunion de novembre, nous devons disposer des textes rédigés à voter en janvier.
Navettes pour les textes :
● 1ère navette après la réunion d'aujourd'hui
● 2ème navette après la réunion d'octobre
Quant à la réunion de novembre, il faudrait 1 délégué-e par comité, deux au maximum 2 délégués par comité si la diversité du comité empêche de se mettre d’accord sur un seul nom; Plus qu’un mandat, les délégué-es sont chargés de porter la discussion collective qui a eu lieu dans leur comité. Il s'agit d'une réunion de travail, pas de vote.
Modification par rapport au 28,29 Juin : nous ne pouvons cette fois-ci obliger les délégué-es à choisir un thème et ce d’autant plus qu’ils-elles seront le plus souvent seuls pour représenter leur comité. Il est donc proposé, pour chaque point une présentation de l'état des travaux en séance plénière puis une division en plusieurs commissions travaillant sur le même document avec deux rapporteurs pour chaque commission. Ces derniers se réuniraient ensuite tous pour lister l'ensemble des amendements et établir les différentes propositions de textes. Il y aura donc 3 parties à la discussion, une sur chaque document proposé, programme, statuts provisoires, orientation.

La LCR doit se dissoudre et fonder un nouveau parti dans le même temps. La proposition majoritaire consiste en un congrès de dissolution débutant le jeudi précédent le congrès de constitution du nouveau parti. Les délégué-es au congrès LCR non délégués au congrès de fondation npa pourraient assister au congrès de fondation du NPA comme observateurs. De même les délégué-es pour le congrès npa pourraient assister au congrès de la lcr en tant qu’observateurs.
Une minorité de la LCR désirerait un congrès de dissolution plus long, par exemple la semaine précédente.
29 janvier : dissolution de la ligue
30, 31, 1/02 : congrès de fondation du nouveau parti
Quant au congrès du NPA, la LCR serait alors dissoute mais il faudrait veiller à avoir tout de même un équilibre concernant la représentation de l'ex-Ligue au congrès, ce qui sera établi lors des congrès locaux qui auront lieu, eux, avant la dissolution de la LCR.

10.Questions de la commission écologie

Proposition de la commission :

1. organisation d'une conférence nationale sur l'écologie (chargé de travailler sur le programme) 22 et 23 Novembre
2. envoyer un observateur au front de l'Ecologie Radicale

Ces demandes sont renvoyées au secrétariat. D’autre part un point sur les rapports unitaires est prévu à la prochaine réunion du CAN.


11. Travail en commissions

Les commissions travaillant sur chacun des trois textes nécessaires au congrès se sont réunies et ont établi des ébauches qui seront le plus rapidement possible envoyées aux comités pour y être débattues et susciter des propositions de modification. Ces résultats seront retravaillés en commissions lors de la prochaine réunion du CAN pour être à nouveau envoyés dans les comités. Les textes seront finalisés lors de la réunion nationale de novembre et mettront en lumière les points en débat.