dimanche 21 septembre 2008

COMPTE RENDU DU COLLECTIF D'ANIMATION NATIONAL PROVISOIRE (14 septembre 2008)

Le Comité d’Animation National provisoire s’est réuni à Paris ce week-end. L’ordre du jour était très chargé, d’autant qu’il avait été décidé à la réunion précédente, au mois d’août, de faire en sorte que les un-es et les autres puissent éventuellement participer à la fête de l’Humanité et donc que la réunion se tienne sur une seule journée et non sur la totalité du week-end. La quasi intégralité des membres du CAN y ont participé. Les débats ont été riches et productifs, témoignant de la vitalité du processus, de sa diversité mais témoignant aussi des rapports de confiance qui sont en train de se construire et de l’homogénéité des préoccupations qui s’expriment sur les questions principales.

Ordre du jour :

Il fut modifié au fil de la réunion. Voici la version finale.

1. La rentrée et les différentes activités et campagnes
2. Légitimité du CAN, signature NPA
3. Guerre en Afghanistan
4. EDVIGE
5. Taser
6. Campagne de rentrée
7. État des rencontres avec les autres forces politiques
8. Carte, utilisation, première distribution
9. Rencontre nationale de novembre et congrès
10. Questions de la commission écologie
11. Travaux en commissions (programme, fonctionnement, orientation politique)

1.La rentrée et les différentes activités et campagnes

La discussion a commencé sur la campagne Poste et sur l’inscription ou non du NPA dans la campagne unitaire en cours de lancement. Le débat a touché plusieurs aspects. Evidemment, la question doit s'inscrire dans l'analyse politique d'ensemble que doit fournir le NPA en tant que mouvement politique. Il n'est donc pas question d'occulter la campagne ayant trait aux salaires et aux conditions de vie, cette question englobant par ailleurs le domaine plus général des services publics : transports, santé, éducation et bien entendu la Poste. D’autre part, il s'agit là, sans s'éloigner du sujet dans des explications alambiquées, de servir les luttes sans que notre activité se résume à un aspect purement parasyndical.
La question plus précise du référendum est dorénavant posée ; nous ne pouvons pas faire l'économie d'une position sur ce sujet. Cependant, les comités de défense de la Poste mis en place dans ce cadre ne doivent pas se limiter ou se centrer sur la question unique d'un hypothétique référendum. La question qui doit les préoccuper est celle de la privatisation dans son ensemble. Ils doivent servir la lutte des salariés, la mobilisation de la population. La question d'un référendum n'est qu'un outil à employer dans ce but, pour donner confiance aux salariés et mobiliser les usagers. A noter que quelques voix se sont prononcées contre l'idée de défendre le référendum, doutant que le référendum puisse nourrir les autres formes de lutte contre la privatisation, redoutant aussi que cela redore à bon compte le blason de la gauche plurielle et, plus grave, que le mécontentement des salariés et des usagers soit canalisé vers des formes d'expression qui échappent aux salariés (tant dans le processus que par le résultat car le référendum pourrait être perdu). En revanche, le consensus est établi sur la question de participer à des comités unitaires contre la privatisation de la Poste.

La question de la Poste est un aspect particulier, à éclairer dans la situation présente, de la question plus large des services publics en général. Nombre de ces derniers sont ou seront visés : privatisation de la Poste, du système de santé, attaque générale contre l'éducation (suppression massive d'emplois et réforme Darcos). Il importe donc de nous mobiliser pour défendre l'ensemble de ces services publics et pour leur reconquête, en sortant du matériel revendiquant l'exclusion de ces secteurs de l'économie de marché et leur gratuité (celle des transports, par exemple). Cela s'inscrit dans une lutte plus large encore pour la défense de nos conditions de vie qui passe également par l'exigence de l'augmentation générale des salaires et de la gratuité des produits de première nécessité.

En définitive, le secrétariat a été mandaté pour élaborer un matériel national sur ces bases et acter la participation au comité unitaire national contre la privatisation de la Poste sous réserve d’un accord sur le contenu de l'appel encore en cours de rédaction. Ceci a été décidé suite à un vote indicatif quant à la participation au comité national unitaire contre la Privatisation de la Poste, révélant une majorité de voix pour (43), une voix contre et onze abstentions. Cette discussion en anticipait une autre, sur le mandat du CAN d’ici le congrès, sur la question de savoir s’il y avait nécessité qu’en plus de mener au congrès et d’aider à construire les comités le CAN engage la signature du NPA. Les discussions se sont mêlées, abordant aussi la question du comment faire, pour finalement aboutir à un positionnement.


2.Légitimité et mandat du CAN, mode de décision, signature du NPA

La discussion sur la légitimité du CAN à prendre des décisions engageant l'apparition nationale du NPA (exemple : question de la mobilisation pour un référendum sur la privatisation de la Poste) part d’une situation est complexe : instance provisoire, désignée, non assise sur des statuts définis collectivement, la CAN a évidemment une légitimité plus faible que celle de la future direction du NPA. Plusieurs sensibilités s'expriment : certain-es préfèreraient prendre systématiquement le temps de consulter les comités sur les questions débattues en raison du souci collectif de démocratie. Parmi ceux et celles-ci une partie considérait au départ que le CAN ne pouvait en aucun cas se positionner en direction provisoire. D'autres pensent qu'être en retard sur l'action de ces comités et ainsi ne pas leur permettre une cohérence nationale quand ceci est nécessaire serait un tort : le CAN doit pouvoir réagir assez rapidement pour suivre l'actualité, cela fait partie de son mandat, qui consiste à animer et conduire le processus. Selon eux, s’astreindre systématiquement en cas d’urgence de l’actualité à une consultation des comités pourrait revenir à la paralysie.
L’accord très majoritaire, au terme de la discussion, s’est fait sur un mode de fonctionnement pragmatique : le CAN ne s’interdit évidemment aucun mode de consultation des comités, tout en étant conscient qu’il ne s’agit pas d’une procédure rapide vu la diversité des rythmes de réunion des comités. D’autre part, lorsque le CAN est amené à trancher sans consultation préalable, cela ne peut concerner que des sujets peu polémiques et, dans ce cadre, seul un accord large au sein du CAN permet une décision, dans la mesure où un large accord dans cette instance large et représentative laisse supposer qu’il y aura également un large accord dans les comités. Le contrôle a posteriori des comités est nécessaire et ces derniers sont de toute façon libre de leur action. Les membres du CAN ont de toute façon des échos des positions dans les comités puisqu'ils en sont membres et y discutent des sujets abordés au CAN.

3.Guerre en Afghanistan

Le secrétariat a signé le texte d'appel après avoir obtenu un compromis entre le Parti Communiste (PCF) et le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA). Cet appel n'a pas été signé par la CGT (qui n'avait pas pris part à sa rédaction) ni par la FSU. Celle-ci n'appelle pas non plus à manifester tandis que le POI appelle à manifester sans avoir signé l'appel.
(Un changement significatif : la FSU a changé de position et annoncé jeudi 18 qu’elle appelé à la manif du 20.)
Le texte de cet appel a été envoyé aux comités. Il revient aux structures locales ou régionales du NPA de déterminer les formes d'apparition (cortège, banderole) dans les manifestations.
La prochaine échéance est la réunion du 24 septembre pour la préparation aux manifestations à Strasbourg, à l'occasion de l'anniversaire de l'OTAN en avril.


4.Fichier EDVIGE

Le fichier EDVIGE dépasse tout ce qui avait déjà été fait en matière de fichage. La LCR a participé dès juillet aux réunions unitaires contre ce projet et l'appel-pétition qui en était sorti a reçu un succès énorme, notamment parce que l'inscription d'informations concernant la santé ou l'orientation sexuelle ont mobilisé des associations rares dans ce type de combat (exemple de l'APF)
Le NPA est contre tout type de fichage qu’il s’agisse des informations sur la santé ou la sexualité mais aussi celles relatives à l'activité militante (politique et syndicale). Surtout, l'inscription des personnes « susceptibles de nuire à l'ordre public » dès l'âge de treize est particulièrement dangereuse, liberticide.
Le CAN est unanime quant à se mobiliser contre ce projet. La prochaine échéance est le jour de la Sainte-Edwige, le 16 octobre.


5.Taser

Olivier Besancenot est attaqué en justice par la société Taser. Le procès aura lieu le 20/10, date à laquelle la justice n'aura rien établi concernant l'affaire d'espionnage à l'encontre d'Olivier. Il ne s'agit pas de se mobiliser uniquement pour le défendre mais d’en faire une bataille politique. Sarkozy vient de donner la possibilité d'armer la police municipale de Taser (2 municipalités ont choisi de le faire). Il s'agit d'appeler à un rassemblement unitaire pour demander un moratoire sur les Taser. Une mobilisation associative existe d'ores et déjà, on peut donc symboliquement marquer le coup à l'occasion du procès. Il est nécessaire d'en discuter dans les comités d'ici le prochain CAN. Il faudrait donner la possibilité au secrétariat de celui-ci que le NPA soit présent le 20/10.

6.Campagne de rentrée

Sur la campagne de rentrée du NPA, centrée sur la question de la dégradation des conditions de vie (salaires, prix, transports, santé, plus généralement services publics …) la finalisation (rédaction d’une note pour les comités, définition d’un journée d’action commune début octobre, adoption du matériel …) est confiée au secrétariat du CAN qui se réunira lundi prochain. En effet, la rentrée est déjà entamée et l'on doit agir vite, chaque initiative des comités sera positive. Possible inspiration de l'initiative du comité l’Appel et la Pioche (avec l‘idée d’une préparation plus collective à l’avenir), difficulté de choix d'une date, nécessité de travailler sur de nombreux tableaux (citoyens, entreprises...) et de s'adresser aux autres organisations à l'inverse du PC.
La discussion a fait apparaître des préoccupations parfois différentes. Elles méritent d’être approfondies. On peut en effet envisager cette campagne sous deux angles, complémentaires :
1) Une campagne de visibilité du NPA, où la préoccupation dans le cadre de la campagne est aussi de construire le NPA. Cela peut prendre aussi la bien la forme d’un tract plutôt de type propagandiste dénonçant les méfaits du capitalisme, qu’une intervention plus active, par exemple dans les supermarchés (tout en ayant soin d’associer la population, en essayant d’éviter de se substituer à elle).
2) Une campagne d’agitation destinée à modifier le rapport de force plus global entre les classes, où l’on prend soin de s’adresser à la fois à la population, aux militant-e-s des autres organisations syndicales et politiques (comme OB a commencé à le faire en direction du PCF) et à leur direction, autour de proposition notamment sur les salaires : manifestation nationale et nécessité de faire converger luttes autour de cette question.


7.État des rencontres avec d'autres forces politiques

Pressés par le temps, nous avons convenu qu'un compte-rendu écrit de chaque rencontre serait envoyé le plus rapidement possible. Un point doit être fait lors de la réunion du secrétariat.

8.Carte, utilisation, première diffusion

Le compte bancaire spécifique du NPA a été ouvert le 15/09. Les membres de chaque département sont repartis avec un certain nombre de cartes et une série de numéros à attribuer, en fonction de leurs estimations. Pour les militants ayant déjà cotisé dans le cadre de leur comité, celui-ci détermine comment il prend cela en compte pour la cotisation allant de pair avec la carte. Les militants de la LCR, qui cotisent déjà à cette dernière (laquelle finance en grande partie le NPA), peuvent s’ils le souhaitent prendre la carte à un montant plus bas que celui qui correspond à leur revenu.
Pour les détails voir le mode d’emploi envoyé en début de semaine.

9.Rencontre nationale de novembre et congrès

Quant à la coordination nationale de Novembre, nous avons la volonté que l'ensemble des comités soient représentés mais l’objectif étant une réunion nationale de travail à même de préparer le congrès, et étant donné l’augmentation probable du nombre de comités entre juin et novembre, il faut repenser le format. L'objectif de la réunion est de préparer le congrès de fondation. À la fin de la réunion de novembre, nous devons disposer des textes rédigés à voter en janvier.
Navettes pour les textes :
● 1ère navette après la réunion d'aujourd'hui
● 2ème navette après la réunion d'octobre
Quant à la réunion de novembre, il faudrait 1 délégué-e par comité, deux au maximum 2 délégués par comité si la diversité du comité empêche de se mettre d’accord sur un seul nom; Plus qu’un mandat, les délégué-es sont chargés de porter la discussion collective qui a eu lieu dans leur comité. Il s'agit d'une réunion de travail, pas de vote.
Modification par rapport au 28,29 Juin : nous ne pouvons cette fois-ci obliger les délégué-es à choisir un thème et ce d’autant plus qu’ils-elles seront le plus souvent seuls pour représenter leur comité. Il est donc proposé, pour chaque point une présentation de l'état des travaux en séance plénière puis une division en plusieurs commissions travaillant sur le même document avec deux rapporteurs pour chaque commission. Ces derniers se réuniraient ensuite tous pour lister l'ensemble des amendements et établir les différentes propositions de textes. Il y aura donc 3 parties à la discussion, une sur chaque document proposé, programme, statuts provisoires, orientation.

La LCR doit se dissoudre et fonder un nouveau parti dans le même temps. La proposition majoritaire consiste en un congrès de dissolution débutant le jeudi précédent le congrès de constitution du nouveau parti. Les délégué-es au congrès LCR non délégués au congrès de fondation npa pourraient assister au congrès de fondation du NPA comme observateurs. De même les délégué-es pour le congrès npa pourraient assister au congrès de la lcr en tant qu’observateurs.
Une minorité de la LCR désirerait un congrès de dissolution plus long, par exemple la semaine précédente.
29 janvier : dissolution de la ligue
30, 31, 1/02 : congrès de fondation du nouveau parti
Quant au congrès du NPA, la LCR serait alors dissoute mais il faudrait veiller à avoir tout de même un équilibre concernant la représentation de l'ex-Ligue au congrès, ce qui sera établi lors des congrès locaux qui auront lieu, eux, avant la dissolution de la LCR.

10.Questions de la commission écologie

Proposition de la commission :

1. organisation d'une conférence nationale sur l'écologie (chargé de travailler sur le programme) 22 et 23 Novembre
2. envoyer un observateur au front de l'Ecologie Radicale

Ces demandes sont renvoyées au secrétariat. D’autre part un point sur les rapports unitaires est prévu à la prochaine réunion du CAN.


11. Travail en commissions

Les commissions travaillant sur chacun des trois textes nécessaires au congrès se sont réunies et ont établi des ébauches qui seront le plus rapidement possible envoyées aux comités pour y être débattues et susciter des propositions de modification. Ces résultats seront retravaillés en commissions lors de la prochaine réunion du CAN pour être à nouveau envoyés dans les comités. Les textes seront finalisés lors de la réunion nationale de novembre et mettront en lumière les points en débat.

mercredi 17 septembre 2008

L’économie mondiale victime de la folie financière

Communiqué de la LCR.

Lundi 15 septembre, la faillite de la quatrième banque d’affaire américaine, Lehman Brothers, a provoqué la chute de toutes les places boursières ; et le prix du pétrole est à la baisse Cette dernière avait perdu quelque 3,9 milliards de dollars au troisième trimestre et n’a pas trouvé de repreneur, l’Etat fédéral refusant d’apporter son aide.

Impuissante à garantir les milliards de dettes et créances douteuses des banques américaines, la FED a décidé de laisser la logique du marché et des spéculations purger le système financier. L’optimisme affiché par Christine Lagarde est totalement hors de propos. C’est bien une crise mondiale d’une ampleur sans précédent qui frappe l’économie. La logique financière de la course au profit est responsable de cette situation.

La crise déclenchée par les subprime américains poursuit ses ravages. La crise du crédit a entraîné un début de recession. Les énormes masses de capitaux, accumulés au prix du recul des conditions de vie des travailleurs et des populations et d’une aggravation des inégalités, ne trouvent plus de quoi satisfaire leur avidité de nouveaux profits. Le doute s’empare des spéculateurs. En quelques heures, des dizaines de milliards de dollars ont été engloutis. Nul doute que les gouvernements demanderont aux travailleurs, aux populations de payer le coût des grandes manoeuvres qui se déploient dans le monde de la finance, avec à la clef de nouveaux sacrifices, des licenciements, du chômage, la dégradation des conditions de vie.

C’est inacceptable. Les financiers, les gros actionnaires, les multinationales doivent payer, pas le monde du travail.

Le 16 septembre 2008.

mercredi 10 septembre 2008

LE 10 NOVEMBRE 2008 SERA AUTOGERE OU NE SERA PAS!


TOUS EN GREVE LE 10 NOVEMBRE 2008!

La proposition, par le Conseil national de la Résistance, d’une grève générale reconductible à partir du 10 novembre 2008 a rencontré un écho important.
Mais qu’on ne s’y trompe pas. Cet intérêt pour la démarche proposée est loin d’en assurer la réussite. Il faut maintenant que citoyens et salariés, partout, sur le terrain, fassent l’effort de se convaincre les uns les autres que la réussite du mouvement est possible s’ils se l’approprient très concrètement.
A eux de continuer à relayer partout l’idée jusqu’à la rentrée sociale.
A eux de provoquer les réunions dans leurs partis, syndicats, organisations et associations, les AG sur les lieux de travail et de réflexion collective et d’amener la question du 10 novembre 2008...
A eux de se rapprocher des responsables syndicaux locaux pour utiliser tout leur savoir faire.
A eux de diffuser les informations et de concevoir revendications et objectifs pour le mouvement, en s’inspirant des propositions de ceux qui participent déjà aux luttes depuis longtemps.

Le CnR ne dirigera personne. Et n’a pas vocation à le faire.Le mouvement sera autogéré ou ne sera pas.

Ainsi le mouvement possible ne sera-t-il ni détourné, ni récupéré, ni récupérable.
Il sera très difficilement combattu à l’image d’un incendie dont les foyers sont partout.
La rumeur de sa construction effraiera les privilégiés.
Et il sera surtout profondément démocratique et ne finira pas par tourner au combat de chefs puisqu’il n’en aura pas...
Utopique, diront certains !
Mais la part d’utopie autogestionnaire ne vaut-elle pas les rêves futiles de la société de consommation ? Ces chimères pour lesquelles nous abdiquons souvent notre propre liberté et parfois un gros bout d’égalité, au profit des organismes de crédits et des marchés qui finissent par gouverner nos vies ?

Xavier Marchand

Pour plus de renseignements : http://www.conseilnationaldelaresistance.fr/





mardi 9 septembre 2008

Troupes françaises hors d’Afghanistan ! La France hors de l’OTAN !


Troupes françaises hors d’Afghanistan ! La France hors de l’OTAN !


350 soldats du 3e RPIM de Carcassonne viennent d’embarquer pour Kaboul. Sans attendre le débat parlementaire annoncé pour le 22 septembre, Sarkozy poursuit l’envoi de renforts en Afghanisatan alors que la publication par Paris-Match d’un reportage sur des membres du commando de Taliban ayant participé à l’embuscade du 18 août qui a coûté la vie à dix jeunes soldats français montre le visage de cette sale guerre et déclenche une polémique aux relents de guerre coloniale. Le ministre de la Défense, Hervé Morin « en appelle à l’unité du pays dans la lutte contre le terrorisme ».

Nous refusons cette union nationale qui voudrait nous faire accepter l’occupation militaire d’un pays, une guerre qui bafoue les droits des peuples, les droits du peuple Afghan.

Oui, la guerre à laquelle participe la France est bien une guerre contre l’Afghanistan. Hervé Morin voudrait le nier mais les morts dramatiques et stupides des dix jeunes soldats dans l’embuscade de Surabi rappellent brutalement la vérité : c’est bien une sale guerre que mènent les troupes françaises aux côtés des Etats-Unis et des pays membres de l’Otan.


Mensonges d’Etat


Pour justifier cette guerre, Sarkozy entonne la chanson de Bush. Il invoque le « choc des civilisations », dénonce ces « barbares moyenâgeux » et la lutte contre le terrorisme, pour la démocratie et le droit des femmes. Qui peut croire trente secondes à ce mensonge d’Etat ? Sarkozy lui-même n’y croit pas, lui qui déclarait lors de sa campagne électorale pour la présidentielle, quand il prétendait envisager le retrait des troupes : « Aucune armée étrangère n’a réussi dans un pays qui n’est pas le sien ». Et effectivement les troupes impérialistes maintiennent en place le régime fantoche de Karzaï, leur homme de main, corrompu, sans autorité dans un pays où règnent la misère et le chômage et où le trafic de l’opium est la principale source de richesse. L’aide internationale ne sert qu’à alimenter la corruption alors que les exactions des soldats de l’Otan, « les bavures » dont est victime la population civile dressent le peuple contre l’occupation étrangère et l’envoient dans les bras des Taliban.


Visées dominatrices et impérialistes


Le but de la guerre n’est de « réussir » à introduire la démocratie mais bien d’occuper le pays pour en faire une place forte des puissances occidentales contre la Russie, la Chine, l’Iran. Et cela quel qu’en soit le prix, pour le peuple afghan, pour les soldats comme pour les classes populaires des pays de l’Otan qui doivent supporter les dépenses militaires.

Pour que la France des patrons et des riches puisse avoir sa petite place parmi les grandes puissances Sarkozy s’aligne sur la politique des USA. Il se fait leur auxiliaire pour faire de l’Union européenne un simple « pilier européen » de l’Otan qui est un instrument pour perpétuer leur domination sur le monde. Et cela au prix de l’exacerbation des tensions internationales, de guerres comme en Géorgie.


Nous ne sommes pas d’accord, nous ne serons pas complices ne serait-ce que par notre silence! Construire une opposition à la guerre!


Sarkozy n’a rien à craindre du débat parlementaire. Hollande souhaite que le gouvernement « reconsidère sa stratégie ». « Le retrait non, la révision stratégique oui », selon Moscovici du PS qui revendique la décision par Jospin-Chirac de l’intervention française en 2001.

L’opposition à la guerre doit se faire entendre avec ses propres moyens, dans la rue. C’est pourquoi nous appelons avec une vingtaine d’organisations et d’associations dont Les Verts, le PCF, la LCR, le PCOF, la FSU, le Mouvement de la paix, Agir contre la guerre… à faire du 20 septembre une journée de manifestation contre la guerre.


vendredi 5 septembre 2008

Compte rendu 2ème réunion du CAN provisoire du lundi 25 août à Port Leucate

Présents : Dominique (Montbéliard), Vincent (Mulhouse) ,Christine (Rouen, direction LCR), Jean-Luc (Avignon), Yann (Paris, Fraction l’Etincelle de LO), Hélène (Bretagne), Hervé (Paris, Fraction l’étincelle de LO), Loïc (Toulouse), Xavier (Montreuil), Margaux (Alençon, direction LCR), Abdel (Avignon), Ingrid (Paris, direction LCR), Pierre-François (Paris, direction LCR), Ana (Marseille), Catherine (Marne la vallée), Sandrine (Montpellier), Myriam (Lyon), Yvan (Corbeil, direction LCR), Béatrice (Bordeaux), Thibaud (Bordeaux), Agathe (Nîmes), Alain (Paris 13e), Pierre (Paris 20e), Sandra (Pantin, direction LCR), Myriam (Toulouse, direction LCR), Fanny (Toulouse), Jean Philippe (Paris 20e, direction LCR), Camille (Marseille, direction LCR), Abdel (Paris), Vanina (Montreuil, direction LCR), Jérôme (Marseille), Alain (Marseille), Rosie (Marseille), Roseline (Grenoble, direction LCR), Anne (Paris, direction LCR), Jacques (Mulhouse), Leïla (Paris), Monique (Paris, direction LCR), Yann (Clamart), Gérard (Brioude), Mathilde (Nanterre, direction JCR), Etienne (Grenoble), Alex (Rouen, GR), Galia (94, direction LCR), Flavia (Paris 19e, direction LCR), Basile (cheminots 75, direction LCR), Guillaume (Paris 20e, direction LCR), Fred (Toulouse, direction LCR), Jean-François (Montreuil, direction LCR).

1/ Situation politique et campagne de rentrée

Pour éviter les redites par rapport aux diverses séances de l’université, où ont été traités divers aspects de la situation politique, le débat s’est centré sur la question du choix des axes nationaux de campagne de rentrée (avec les choix globaux de matériel qui vont avec) à partir du travail d’une commission qui avait travaillé en amont.

Evidemment, il existe de nombreux axes sur lesquels il faudrait pouvoir intervenir. Et qui dit « campagne nationale de tout le mouvement » ne dit pas non plus, campagne unique ou uniforme de tous les comités sur tout le territoire. Mais si nous voulons peser sur la situation, être visible et populariser nos positions politiques en même temps que nous affirmons la naissance nationale du mouvement des comités NPA, il faut nous mettre d’accord globalement sur des axes généraux et des actions communes.

C’est pourquoi le CAN propose une campagne de rentrée, étalée sur plusieurs semaines, centrée sur la question de la dégradation des conditions de vie. Le coût des denrées alimentaires, le transport et le coût des logements dans le cadre d’une campagne sont lisibles dans le seul thème du pouvoir d’achat. On peut aussi donner une dimension écologiste forte. Sur les produits alimentaires de 1ère nécessité, les centrales de distribution avec le calcul des grandes enseignes dégagent des marges de bénéfices exorbitantes qui permettent d’intervenir sur le thème sur la question du prix des produits de 1ère nécessité. L’idée est de lancer une action nationale à date fixe, visant à faire la sortie des supermarchés diffusion de tracts à la population. La dernière rentrée Sarko était majoritaire dans l’opinion depuis les sondages indiquent clairement que les français ne reconnaissent pas en lui le président du pouvoir d’achat. Dans le tract et les affiches, il faut annoncer les revendications de l’augmentation immédiate des salaires, pensions et minima sociaux de 300 €uros pour tous, pas de revenu inférieur à 1.500 €uros net, pas de licenciements, indexation des salaires sur l’inflation, faire le lien entre "transports publics de proximité" et "l’anticapitalisme social et l’écologie".

Cette campagne prendra diverses formes. Nous proposons par exemple l’organisation de journées d’actions, sur les supermarchés, sur les transports avec actions symboliques, distributions de matériel dans les quartiers et les entreprises..

Un groupe de travail pour proposer les dates de journées d’action NPA et prévoir le matériel a été mis en place. Il a écrit pendant l’université d’été un premier tract qui sera envoyé dès que possible, sans doute samedi 30/08.

Evidemment, on peut proposer des actions en commun à d’autres forces et mouvements politiques. Reste ouverte l’éventualité de les associer à une campagne d’intervention plus que de simple propagande. Tout ceci ne doit pas non plus se substituer aux nécessaires actions unitaires à engager en cette rentrée, comme pour la lutte contre la privatisation de La Poste et nous serons présents à la réunion unitaire convoquée par la fédération syndicale sudptt.

Les questions internationales, surtout quand elles pèsent sur la situation en France, ne doivent pas non plus être négligées. Nous proposons d’agir notamment pour le retrait des troupes françaises d’Afghanistan. Nous participerons aux actions unitaires qui iront dans ce sens.

A noter enfin l’organisation d’une rencontre des salariés public/privé et privés d’emplois les 27 et 28 septembre à la bourse du travail à Paris, à l’initiative de la commission qui s’était constituée à la coordination de juin. Un matériel spécifique sera envoyé.

2/ Préparation du congrès national et de la coordination nationale intermédiaire

Le CAN propose aux comités que le congrès se tienne sur 3 à 4 jours, fin janvier 2009. Cette date apparaît comme un bon compromis alors que toutes les opinions existent dans le mouvement sur les rythmes du processus. Le congrès s’inscrira lui même dans le processus, ce qui implique que nous ayons toutes et tous conscience que tout ne pourra pas être réglé en un seul congrès en termes de programme, de statuts, de fonctionnement...

Nous proposons de travailler autour de trois textes.

Un texte programmatique qui affinera les axes programmatiques adoptés par la déclaration de juin, seul cadre de départ légitime.

- Un texte fixant les grands principes de notre fonctionnement. Un fonctionnement qui devra être testé pendant un an et, à l’occasion du congrès suivant, nous pourrions adopter des statuts.

- Un texte analysant les contours de la conjoncture politique et fixant nos choix de campagne (dont les européennes mais pas seulement) et les dix points d’un plan d’urgence écologique et sociale.

Enfin, il nous faudra choisir le nom du parti et le foisonnement actuel de propositions montre que si nous voulons y parvenir, il faut que nous discutions collectivement des considérants politiques (que voulons-nous ou ne voulons nous pas dans ce nom ?) et que nous nous mettions d’accord sur une méthode de choix. Il nous semble que le plus juste est de s’accorder sur une procédure qui permette de faire connaître à toutes et à tous l’éventail des propositions et de permettre aux comités d’émettre des préférences.

Nous proposons que le travail de rédaction des textes se déroule en plusieurs étapes :

- au CAN du 14 septembre, nous proposons d’adopter des plans détaillés et de les envoyer dans les comités pour lancer la discussion. Ces plans détaillés seront élaborés en tenant compte des remarques déjà faites lors des commissions de juin, dans les contributions qui nous sont parvenues etc...

- Au CAN des 11 et 12 octobre, nous adoptons des textes rédigés sommairement, tenant compte des remontées des comités. Ces textes sont immédiatement communiqués aux comités qui les retravaillent pour préparer la coordination nationale des 8 et 9 novembre.

- A la coordination nationale des 8 et 9 nov, les délégué-é-s adoptent les textes qui seront soumis au vote des congrès. Les éventuelles divergences sur certains points qui demeureraient après discussion seraient présentées sous la forme de rédactions alternatives avec le souci de clarté pour faciliter le choix du congrès.

- Enfin les congrès locaux et le congrès national émettraient des votes et trancheraient.

Autre exigence de départ, rappelée à chaque étape, c’est la nécessité de rédiger des textes pas trop long et dans un langage largement compréhensible.

Les membres du CAN se sont inscrits dans des groupes de travail qui permettent de suivre le travail sur chacun de ces objectifs de congrès. C’est à ces groupes de travail que les comités enverront dès que possible leurs remarques et propositions qui seront synthétisées et intégrées.

Nous avons eu une discussion sur la « taille » de la coordination de novembre. Les avis sont partagés. Les un-e-s pensent que celle-ci devrait à nouveau être nombreuse (autour d’un millier) afin de favoriser la concertation la plus large possible. Les autres pensent que pour adopter les projets de textes et faciliter le travail (y compris de préparation, car plus on est nombreux, plus c’est cher et dur à organiser), il faut être moins nombreux. La proposition précise que nous ferons aux comités sera arrêtée lors de la prochaine réunion, le 14 sept.

Le calendrier et les objectifs fixés sont ambitieux. Ils nécessitent un travail sérieux de toutes et de tous. Mais nous pensons que cela est possible.

3/ Rencontres politiques unitaires.

En juillet, un courrier proposant une rencontre à une série d’organisations politiques nationales a été envoyé. Il faudra aussi s’adresser rapidement à des mouvements locaux comme les Motivé-e-s. A ce jour, le PC, LO, Gauche Unitaire n’ont pas répondu. Alternative libertaire est ok pour une rencontre à la mi-septembre sur un créneau de 18h – 18h30. Les Alternatifs la 1ère semaine de septembre, le mercredi 3 septembre ou vendredi 5 septembre 18h – 18h30. La Coordination Nationale des Collectifs Unitaires (gauche Alternative ) 1ère semaine de septembre le jeudi 4 ou vendredi 5 vers 18h-18h30. Les auteurs de la tribune du Monde, sont ok pour une rencontre attente de proposition de date.

Des représentants du CAN rencontreront les partis et organisations politiques sur la base de la déclaration de juin en ce qui concerne la participation au mouvement pour un NPA. Nous proposerons aussi l’action en commun, sur l’Afghanistan ou la campagne nationale sur les conditions de vie.

Les organisations qui n’ont pas répondu seront relancées.

4/ Carte d’engagement dans le processus.

Abordée le 28 et 29 juin, la carte sera disponible mi-septembre. La carte est composée de 3 volets. Le 1er reste à l’adhérent, le 2ème au comité local NPA, le 3ème au comité national NPA. Il ne s’agit pas d’une carte de membre fondateur. Cette carte matérialise l’engagement des membres dans le processus. Cette carte déterminera le « corps électoral » en janvier au congrès et voteront celles et ceux qui auront pris une carte. Sur la période d’adhésion, le plus raisonnable pour pouvoir voter au congrès de fondation et d’arrêter la date d’adhésion au 31 décembre 2008. C’est le comité local NPA qui délivre la carte. La grille de cotisation dépend des revenus.

La cotisation n’est prélevée qu’une fois dans la période. Mais on peut étaler les prélèvements. Donc plus on adhère tôt, plus on peut étaler.

Le problème de la « double peine » pour les militants et les militants de la LCR (cumul cotisation LCR et cotisation NPA) a été abordé. La proposition est la suivante : les militant-e-s de la LCR adhèrent au NPA en fonction de la même grille que tout le monde mais celles et ceux qui le souhaitent (notamment en cas de surcharge financière) peuvent payer moins voire même au tarif minimal.

Pas de défiscalisation possible – déclaration aux impôts – car le NPA n’existe encore pas.

Réflexion pour le futur appel à cotisation qui prend en compte la situation sociale (nombre enfants, difficultés, « accident de la vie »), le principe est que les adhérents qui rencontrent ce type de difficultés voient auprès de leur comité. Il n’est pas concevable d’écarter un camarade qui rencontre une pareille situation.

Dernier point, sur l’argent collecté à 2 niveaux :

-L’argent collecté par les comités NPA locaux reste à leur disposition pour payer les actions banderoles, voyages, tracts et toutes autres initiatives.

-Le trésorier de la Ligue et un camarade centralise les cotisations. Afin de résoudre un problème technique, il n’y aura pas avec l’ouverture d’un compte individuel NPA nécessitant le dépôt de statut d’association donc la création de la dite association. En revanche, il y aura bien l’ouverture d’un compte distinct – par l’intitulé – mais rattaché à l’actuelle activité de trésorerie de la LCR. Ce compte sera clairement identifié comme NPA.

5/ Préparation du site Internet NPA national

Un site national provisoire sera lancé courant novembre. Les camarades qui étaient chargés de prospecter ont rencontré dans le mouvement deux équipes présentant les capacités techniques pour un site qui sera très fréquenté. Le mandat était de ce point de vue de trouver des professionnels permettant de le réaliser et de constituer des équipes pour le gérer sous la responsabilité du CAN. Sur ces deux équipes, une seule a pu répondre à la demande et se rendre disponible. Les camarades du comité Paris 18ème vont travailler sur la base d’indications affinées par une commission web qui s’est réunie au cours de l’université d’été.

Le site provisoire devra permettre tout à la fois, de faire connaître le NPA, nos positions et décisions politiques (via des textes, des doc audio ou vidéo), de faire connaître l’existence et le travail des comités, de favoriser les prises de contacts déjà très nombreuses via le site de la ligue, de donner l’information sur nos agendas militants et médiatiques...

Un inconvénient est d’ores et déjà souligné : nous voulons éviter l’éclatement de nos modes de communication en terme de profil, de graphisme. Nous voulons chercher la cohérence. C’est pourquoi il faudra travailler ensemble, du côté de l’équipe presse et communication.

Palier en €uros : Montant de cotisation jusqu’au 31.12.08

Chomeurs précaires : 10 €
1000 et 1300 : 15,00 €
1300 - 1500 : 20,00 €
1500 - 1800 : 30,00 €
1800 - 2300 : 50,00 €
2300 - 3000 : 80,00 €
plus de 3000 : 100,00 €

6/ Mise en place d’un secrétariat du CAN Provisoire

En juillet il y a eu une 1ère discussion sur la mise en place d’un secrétariat. Comme cela n’était pas possible, la direction de la LCR a fait office de secrétariat de juin à septembre. L’heure est venue de mettre en place un secrétariat (lui aussi provisoire jusqu’à la prochaine coordination) permettant à des représentants de comités de travailler ensemble avec des membres de la direction de la LCR, en associant aussi des parisiens à des camarades d’autres régions. Le nombre de membres du secrétariat envisagé est d’une quinzaine de membres.

Camarades retenus issus du NPA :

Pierre Paris 20ème
Alain Paris 13ème
Alain Marseille
Florian Mulhouse
Myriam Lyon
Xavier JCR

La délégation du secrétariat est à compléter par des membres de l’actuel secrétariat de la LCR. La LCR fera rapidement des propositions en ce sens.

7/ Calendrier dernier trimestre 2008

14 septembre CAN à Paris, 9h, Local de LCR, rue Taine.
27 et 28 réunion salariés publics/privé/privés d’emploi
11 et 12 octobre CAN à Paris
8 et 9 novembre réunion nationale des comités NPA.
31 décembre date limite adhésion au processus d’engagement du NPA.
17 et 18 janvier 2009 congrès fondateur du NPA

Compte-rendu rédigé par Loïc Graule (Toulouse) et Frédéric Borras (Toulouse, direction LCR)

mardi 2 septembre 2008

L'UNIVERSITE D'ETE DE LA LCR VUE DES MEDIAS

L'UNIVERSITE D'ETE DE LA LCR VUE DES MEDIAS

Contre Sarkozy et Fillon, ripostons !


Contre Sarkozy et Fillon, ripostons !


ETE NOIR POUR LES UNS...


Cet été le gouvernement et Sarkozy raflent toutes les médailles anti-sociales ! Médailles d'or dans les disciplines : de la santé avec la casse des hôpitaux et de notre sécurité sociale ; dans les services publics avec l'annonce du début de la privatisation de la poste et la remise en cause du droit de grève dans les écoles; dans le monde du travail avec la fin des 35 heures et la chasse aux chômeurs...

Des records sont également battus pour la hausse des prix, du pétrole, du gaz, de l'électricité, des produits alimentaires, (de 5 à 58% selon 60 millions de consommateurs) autrement dit les produits de première nécessité, rendant la vie quotidienne de la majorité de la population de plus en plus difficile.

Cette situation risque de s'aggraver dans les mois à venir avec la crise économique qui sévit dans l'ensemble des pays européens y compris en France, contrairement à ce que nous dit le gouvernement. Dans les pays les plus pauvres elle se traduit par les émeutes de la faim.


...GROS PROFITS POUR LES AUTRES !


Le gouvernement et le patronat nous font croire que les caisses sont vides pour refuser les augmentations de salaires, des minima sociaux, des retraites, le maintien des services publics et de la protection sociale. Par contre l'argent est là pour accorder des cadeaux fiscaux aux plus riches (15 milliards d'euros) ou pour rémunérer les actionnaires.

Des milliards, il y en a aussi pour payer la guerre impérialiste en Afghanistan ou pour construire de nouvelles centrales nucléaires sans prendre en compte les accidents graves survenus cet été (fuites radioactives à la centrale de Tricastin et à Romans- sur- Isère ).


Misère sociale pour la majorité, profits élevés pour
quelques - uns, crises, guerres...
C'est ça le capitalisme !


ET MAINTENANT ?


Contre ce système destructeur de vie et d'environnement, dès aujourd'hui et sans attendre les élections, il faut organiser la riposte, résister aux attaques. Pour cela il ne suffira pas d'appeler à des journées d'action à répétition, comme l'ont fait l'année dernière les directions syndicales mais bien de construire un mouvement d'ensemble. Dans nos villages, quartiers et entreprises :

– Soutenir chaque lutte des travailleurs en grève pour défendre leurs emplois, leurs salaires, leurs conditions de travail,

– Manifester et agir au côté des jeunes, des salariés, des chômeurs des sans papiers de ceux qui s'opposent à la destruction de notre environnement,

– Lutter aux côtés des populations pour que les campagnes et les quartiers ne deviennent pas des déserts à cause de la suppression des services publics,

– Démultiplier et relayer les fronts unitaires de résistance à la politique du gouvernement, comme pour le retrait des troupes françaises en Afghanistan, contre la privatisation de la poste, contre la construction de nouvelles centrales nucléaires, pour la régularisation de tous les sans-papiers...


Mais il nous faut aussi opposer aux politiques ultralibérales, une politique qui réponde aux besoins sociaux, écologiques et démocratiques en portant un autre projet de société. Nous ne pouvons ni attendre 2012, ni confier notre avenir à ceux, dans la gauche institutionnelle, qui capitulent et ne s'opposent même pas à Sarkozy et au gouvernement.


C'est pourquoi, depuis plusieurs mois, nous travaillons au processus de construction d'un nouveau parti capable de porter la voix des luttes et ce projet de société anticapitaliste, internationaliste, antiraciste, écologiste, féministe. D'ores et déjà, dans toute la France, des comités NPA se sont constitués en réponse à l'appel d'Olivier Besancenot et de la LCR. Ces comités tout en luttant participeront à l'élaboration du programme de ce nouveau parti dont le Congrès fondateur se réunira en Janvier 2009.


Alors rejoignez-nous,
venez faire entendre votre voix et résister avec nous,construisons ensemble un nouveau parti anticapitaliste, maintenant !