vendredi 28 novembre 2008

jeudi 27 novembre 2008

VIVE LA RESISTANCE DE NOS CAMARADES ITALIENS!


Les étudiants et les enseignants continuent leurs manifestations face à la contre-réforme de l’éducation et les restrictions budgétaires. La manifestation du 14 novembre a réuni 300 000 personnes.
Depuis plusieurs semaines, une mobilisation étudiante extraordinaire envahit les places et les rues de toute l’Italie. Des jours précédents la grève générale du 17 octobre, appelée par les syndicats de base, à aujourd’hui, une dizaine d’universités et des centaines d’écoles sont entrées dans la lutte (lire Rouge n° 2272). Cette mobilisation implique tous les secteurs de l’Éducation, les enfants des écoles élémentaires et leurs professeurs, les lycées, les étudiants, les précaires de la recherche et de l’université, les instituts de recherche.
Cette explosion a été déclenchée par les mesures du gouvernement Berlusconi, à partir du mois d’août. Il s’agit, en substance, d’une série de très importantes réductions de dépenses budgétaires (47 % pour les universités), motivée par de prétendus gaspillages, l’excédent de personnel et la nécessité faire face à la crise économique. Ces réductions budgétaires s’ajoutent à la contre-réforme de l’école élémentaire, approuvée le 29 octobre au Parlement, en dépit des protestations de ces derniers jours. Ces dispositions arrivent après une quinzaine d’années de restrictions dans l’Éducation, en particulier dans les universités italiennes.
L’une des nouveautés de ce mouvement est la préoccupation qu’expriment les étudiants concernant leur avenir, une fois accompli leur parcours de formation. Ils prennent aujourd’hui conscience que leur diplôme ne constitue plus un élément d’amélioration de leurs conditions de vie et d’ascension sociale. Au contraire, ils connaîtront la précarité, la flexibilité et la quasi-impossibilité de construire une existence autonome de leurs parents. À la lumière de cette prise de conscience, le mouvement étudiant recherche une alliance avec le monde du travail, se donnant comme objectif la généralisation de la mobilisation.
Les prochaines semaines seront décisives pour défendre l’autonomie politique du mouvement et pour ouvrir une discussion allant au-delà des mesures du gouvernement Berlusconi et pointant les responsabilités du centre gauche. Face au refus absolu du gouvernement de céder, il est désormais nécessaire d’éviter le reflux, d’obtenir des victoires partielles, école par école et université par université, sur les questions relatives au droit aux études et à la précarité des professeurs. Ces victoires partielles pourront donner de la force aux mobilisations et permettre, finalement, d’avancer sur des mots d’ordre plus radicaux et, surtout, sur l’extension de la mobilisation au reste de la société.
La première réunion nationale du mouvement, à l’université de la Sapienza (Rome), s’est conclue par la décision de participer à la grève générale du 12 décembre, appelée par le syndicat CGIL. Une grève néanmoins insuffisante – seulement quatre heures – qui, pour le moment, ne prévoit pas de manifestation nationale.
La vague exceptionnelle de mobilisation dans l’Éducation de ces dernières semaines a déplacé le débat politique. Elle ouvre la possibilité de faire payer le prix politique de la crise économique à la bourgeoisie italienne. Elle fait renaître l’espoir d’une résistance sociale face à l’offensive violente de la droite et du patronat. Le destin de cette réouverture de l’espace politique et social à gauche dépend, dans une large mesure, de l’élargissement de la mobilisation aux autres secteurs sociaux. ■

Paru dans Rouge, le 20 octobre 2008

vendredi 21 novembre 2008

UNE TRES FORTE MOBILISATION DANS LA DRÔME!

Gorgés de monde, les boulevards de Valence. Les 3000 manifestants environ se sont resserrés dans la glacière de l'après-midi valentinois. Derrière la sono crachant l'immanquable "Antisocial" de Trust, la file d'enseignants complétée de nombreux élèves (près d'un tiers du cortège), s'est ébranlée, 14h 30 passés, du Champ-de-Mars vers la préfecture.
Mobilisation « énorme » dans les écoles
« De là où je suis,'y a vraiment, beaucoup de monde, ça montre qu'on est motivés contre Darcos », hurlait le leader lycéen, mégaphone en main, debout sur son camion. En chanson et en slogan, les jeunes n'étaient pas là pour s'amuser... hormis une petite troupe, improvisant un football américain sur l'esplanade.
Les autres, la majorité, avaient eux un match plus sérieux, avec pour adversaire tout désigné, le ministre de l'Éducation Nationale, Xavier Darcos. À qui les enseignants du primaire en voulaient pour sa volonté de suppression des Rased et la remise en cause de la maternelle. Leur principal syndicat, le SNUIPP se frottait les mains devant une mobilisation « énorme » : « Beaucoup d'écoles sont fermées, dont certaines qui ne fermaient jamais, glissait Denis Godeau. Il y a 75 à 80 % de grévistes dans la Drôme au niveau du premier degré ».Le second degré aussi était sur le dos de Xavier Darcos mais cette fois pour sa réforme de lycée : Georges Coté, du FSU, témoignait : « Nous sommes très motivés, car nos accords, Darcos en a fait ce qu'il a voulu, il ne nous écoute pas. Il a fait une pseudo-consultation ». Eux n'ont pas fait un pseudo-manifestation.

mardi 18 novembre 2008

Grève dans l'éducation le 20 novembre : "Darcos à la poubelle !"
















Après l'appel du NPA jeune de Valence et de l'UNL 26 qui a réuni plus de 200 lycéens dans les rues le lundi 10 novembre, soyons nombreux le 20 novembre pour crier notre colère contre Darcos!

Les syndicats du second degré, emboîtant le pas de ceux des écoles, appellent à la grève, le jeudi 20 novembre. Les conditions sont réunies pour une puissante grève contre la politique du ministre de l’Éducation, Xavier Darcos.
Après la journée du 7 octobre, et surtout la manifestation nationale unitaire du 19 octobre, devant l’intransigeance réaffirmée du ministre, la colère est toujours présente chez les personnels de l’Éducation. Les suppressions de postes massives, confirmées lors de la discussion budgétaire, touchent tous les secteurs.
La conscience qu’elles vont favoriser une baisse généralisée de l’offre de formation est partout présente. D’autant que se multiplient les annonces : diminution d’un tiers des postes Rased (prenant en charge des enfants en grande difficulté scolaire), diminution des options dans le secondaire et des heures de cours, réduction du temps d’enseignement pour tous dans le primaire, baisse du nombre de postes aux concours de recrutement, disparition des instituts de formation des maîtres (IUFM), baisse des moyens de remplacement, remise en cause de la scolarisation en maternelle…
Après beaucoup de tergiversations syndicales, la grève du 20 novembre doit être l’occasion d’affirmer l’opposition majoritaire des personnels à la politique menée par Darcos. Intervenant la même semaine que la mobilisation contre la privatisation de La Poste (le 22), elle sera aussi l’occasion de construire une convergence d’action pour la défense des services publics, entre usagers et salariés.
Elle devra trouver rapidement des suites...

lundi 17 novembre 2008

Olivier Besancenot "sans illusion" sur l’issue du congrès du PS

MONTPELLIER, 14 nov 2008 (AFP) - Le leader de la Ligue communiste révolutionnaire, Olivier Besancenot, s’est dit "sans illusion sur l’issue du congrès du Parti socialiste, en tous les cas en termes d’alternative politique à gauche", vendredi sur France Bleu Hérault. "Je ne crois pas que l’espoir pour tous ceux et toutes celles qui résistent aux dégâts de la crise pourra naître quelle que soit la direction du PS", a-t-il déclaré. Le 75e congrès du PS s’ouvre vendredi à Reims. "Maintenant, on suivra de près la nouvelle direction. On verra si elle a pour une fois une politique vis-à-vis de la gauche anticapitaliste", a-t-il dit. "Jusqu’à présent, a expliqué Olivier Besancenot, c’était le tout ou rien qui l’emportait, c’est-à-dire que le PS proposait à ses partenaires politiques de gauche de gouverner avec eux et d’avaler les différentes couleuvres. Et si on refusait, ce qui était notre cas et ce qui le reste, on devenait infréquentable dans les mobilisations sociales". "Nous, on est prêt à résister ensemble face à la droite, je pense même qu’il faut le faire, faire l’inverse ce serait sectaire", a poursuivi Olivier Besancenot, soulignant toutefois les "divergences de fond" avec le PS dans la mesure où "la déclaration de principe qui a ouvert le congrès du PS" a "inscrit dans le marbre l’économie de marché". Pour le dirigeant de la LCR, "toutes les solutions politiques qu’on préconise, l’augmentation des salaires, le développement des services publics, l’interdiction des licenciements, sont contradictoires avec l’économie de marché, parce qu’on pense que la société aujourd’hui doit arrêter de subir la pression de la société capitaliste et changer profondément le mode de production actuel".

mercredi 12 novembre 2008

Le PS, Mélenchon et le NPA...

PARIS, 7 nov 2008 (AFP) - Alain Krivine, porte-parole de la LCR, a affirmé vendredi que le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) qui sera fondé en janvier sera "ouvert à une discussion" en vue des européennes avec Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez, qui viennent de quitter le PS, mais sur des "bases claires". "Pour les élections européennes" de juin 2009, "nous sommes ouverts à la discussion mais sur des bases claires", a affirmé à l’AFP M. Krivine. Le débat de fond "doit porter sur les revendications et sur une participation à une coalition gouvernementale avec les sociaux-démocrates", a indiqué M. Krivine, rappelant que son parti est totalement opposé à une entrée au gouvernement. Claquant la porte du PS, le sénateur Jean-Luc Mélenchon et le député Marc Dolez ont décidé de créer une nouvelle force "sans concession face à la droite", avec notamment les forces anti-traité de Lisbonne qui veulent former "un front de gauche" aux européennes de 2009, notamment le NPA et et le PCF. M. Krivine a par ailleurs estimé que le départ du PS des deux élus de l’aile gauche du PS "montre qu’il n’y a aucun redressement possible du Parti socialiste", qui a "une évolution libérale évidente".

mercredi 5 novembre 2008

Déclaration d’Olivier Besancenot à propos des élections américaines

Déclaration d’Olivier Besancenot à propos des élections américaines

Dans un pays dont l’histoire est marquée par le rejet de la minorité noire, l’esclavage, la ségrégation, les discriminations, la victoire de Barak Obama est vécue comme une victoire symbolique majeure contre le racisme. Une page se tourne. Cette victoire marque aussi le puissant discrédit qui frappe l’équipe sortante au pouvoir, celle de Bush. Malgré les gesticulations pour s’en démarquer, Mac Cain incarnait la continuité d’une politique usée jusqu’à la corde, antisociale et belliciste. Nous nous félicitons de la claque magistrale que les républicains viennent de recevoir. La puissante volonté de changement dans un pays qui se trouve au cœur de la crise qui secoue le capitalisme a nourri une mobilisation populaire extrêmement forte sur le terrain électoral. Mais l’avenir n’en sera pas pour autant rose pour les travailleurs états-uniens. Barak Obama, c’est le candidat qu’a choisi une grande partie de la classe possédante et des milieux d’affaire de ce pays pour prendre des mesures de sauvetage du capitalisme et de leurs intérêts. Signe qui ne trompe pas, jamais aucun candidat n’avait levé autant d’argent pour sa campagne. Son parti, le parti démocrate, c’est un des deux partis du système et aucune mesure favorable aux travailleurs ne figure à son programme. Nous souhaitons que la liesse populaire ouvre la voie à la résistance face à la politique que va mettre en œuvre Obama, à la mobilisation pour imposer des mesures sociales face à la crise et le retrait immédiat des troupes américaines d’Irak et d’Afghanistan.

mardi 4 novembre 2008

Lycéennes, Lycéens,
Alors que l’Etat vient au secours des banques, assurances et sociétés de crédits en leur balançant 360 Milliards d’Euros appartenant au peuple, il ne vient toujours pas au secours de nos lycées en pleine décomposition. Pire, il les liquide pour avoir toujours plus d’argent à donner aux plus riches au détriment de notre scolarité.
Avec environ 80000 postes supprimés d’ici 5 ans, les conséquences sont claires : classes encore plus surchargées, profs encore moins disponibles, suppressions d’options et de filières…Alors que l’école devrait donner aux jeunes un maximum de connaissances, le gouvernement a supprimé la plupart des BEP (2 ans d’études), le cycle BEP (2 ans) et Bac Pro (2 ans) et réduit à un seul cycle le Bac Pro qui ne dure désormais plus que 3 ans.
Cette année, Darcos annonce aussi le « Nouveau Lycée ». Cette réforme contient le découpage de l’année en semestres (avec évaluation et réorientation possible à chaque fois), la suppression des filières pour faire son Bac à la carte et une intégration progressive du « monde de l’entreprise » dans les cours et dans le financement.
Le bac n’est donc plus réellement national. Le lycée devient alors une machine à trier les jeunes entre une minorité de futurs décideurs (bacheliers d’un bon lycée) et une masse de futurs travailleurs précaires (bacheliers en seconde zone et jeunes exclus en cours de route par ce système inégalitaire).

Le 10 novembre, allons donc tous manifester à 13h30 au Champs de Mars pour :
-des classes de 25 élèves maximum,
-le maintient de toutes les filières et options,
-le maintient d’un Bac national et qualifiant pour tous,
-le rétablissement du BEP en 2 ans et du Bac Pro en 4 ans,
-l’arrêt des restrictions budgétaires et l’embauche des personnels nécessaires pour un enseignement 100% public de qualité.
Tous ensemble pour refuser de payer leur crise !

Alors que les milliards coulent à flot pour les banquiers et les patrons, les salariés sont invités à payer les frais de la crise du système capitaliste. Présenté le 28 octobre, le troisième volet du « plan anti-crise », soi-disant destiné à soutenir l’emploi, se résume à de nouvelles attaques contre la majorité de la population.
Sarkozy n’a rien dit sur les licenciements collectifs et les plans sociaux qui s’accumulent dans l’automobile, la vente par correspondance, le bâtiment et d’autres secteurs. Il n’a nullement remis en cause les 30 000 suppressions d’emplois dans la fonction publique. Par contre, il utilise cyniquement la baisse du pouvoir d’achat et la hausse du chômage pour détruire un peu plus les garanties collectives et les droits sociaux.

Les patrons en rêvaient…
Ainsi, la relance des contrats aidés signifie transférer sur le budget de l’Etat le coût de milliers d’emplois supprimés par le patronat. Cette mesure, tout comme les nouvelles facilités données pour embaucher en CDD, aggrave la casse du droit du travail en favorisant l’emploi précaire et sous-payé au détriment d’un emploi décent.
S’y ajoutent la loi devant autoriser le travail le dimanche et, maintenant, les premiers pas en vue de repousser l’âge de la retraite à… 70 ans ! Ce rêve de patron, Sarkozy et le MEDEF veulent le faire passer dans la réalité. Comme mesure contre le chômage on fait mieux!
Ces décisions ont provoqué un premier tollé chez les syndicats de pilotes qui soulignent la dangerosité de faire travailler jusqu'à 65 ans les pilotes de lignes.
Mais ça ne passera pas comme « une lettre à la poste », pas plus que la privatisation de la poste puisque Guaino, conseiller de Sarkozy, vient d’annoncer le gel de la « réforme » du statut de la Poste. C’est un premier recul qui fait suite au succès de la grève du 23 septembre et à la mobilisation des postiers et de la population contre la privatisation. Nous devons exiger le retrait pur et simple du projet de privatisation de la Poste. Comme nous devons refuser le recul de l'âge de la retraite.

Un plan d’urgence en défense des salariés
Une mobilisation unitaire est nécessaire pour bloquer ces attaques et imposer un plan alternatif. C’est aux privilégiés de payer pour la crise dont ils sont responsables :
· 300 € d’augmentation pour tous, le SMIC à 1500 € net, indexation des salaires sur les prix.
· Interdiction des licenciements (obligation imposée solidairement au patronat de maintenir les contrats de travail), ouverture des livres de compte afin de pouvoir vérifier où va l’argent.
·Retour à la retraite à 60 ans, avec pas moins de 75 % du salaire au bout de 37,5 annuités.
·Pour que le crédit serve aux besoins sociaux et non à la spéculation : nationalisation des banques sans indemnité ni rachat, service public bancaire unique sous le contrôle des salariés et de la population.
·Défense et extension de tous les services publics

3 novembre 2008