mercredi 17 septembre 2008

L’économie mondiale victime de la folie financière

Communiqué de la LCR.

Lundi 15 septembre, la faillite de la quatrième banque d’affaire américaine, Lehman Brothers, a provoqué la chute de toutes les places boursières ; et le prix du pétrole est à la baisse Cette dernière avait perdu quelque 3,9 milliards de dollars au troisième trimestre et n’a pas trouvé de repreneur, l’Etat fédéral refusant d’apporter son aide.

Impuissante à garantir les milliards de dettes et créances douteuses des banques américaines, la FED a décidé de laisser la logique du marché et des spéculations purger le système financier. L’optimisme affiché par Christine Lagarde est totalement hors de propos. C’est bien une crise mondiale d’une ampleur sans précédent qui frappe l’économie. La logique financière de la course au profit est responsable de cette situation.

La crise déclenchée par les subprime américains poursuit ses ravages. La crise du crédit a entraîné un début de recession. Les énormes masses de capitaux, accumulés au prix du recul des conditions de vie des travailleurs et des populations et d’une aggravation des inégalités, ne trouvent plus de quoi satisfaire leur avidité de nouveaux profits. Le doute s’empare des spéculateurs. En quelques heures, des dizaines de milliards de dollars ont été engloutis. Nul doute que les gouvernements demanderont aux travailleurs, aux populations de payer le coût des grandes manoeuvres qui se déploient dans le monde de la finance, avec à la clef de nouveaux sacrifices, des licenciements, du chômage, la dégradation des conditions de vie.

C’est inacceptable. Les financiers, les gros actionnaires, les multinationales doivent payer, pas le monde du travail.

Le 16 septembre 2008.